Honda renouvelle son Passport
Les plus vieux se rappelleront que le nom Passport n’est pas nouveau chez Honda. De 1994 à 2002, et ce, jusqu’à l’arrivée du Pilot en 2003, Honda vendait aux États-Unis un utilitaire à 5 places appelé Passport lequel rivalisait avec le Jeep Cherokee, le Ford Explorer et le Chevrolet Blazer. Or, le Passport du temps n’était rien de moins qu’un Isuzu Rodeo qui était maquillé en Honda avec quelques modifications au niveau de la calandre et des roues. Il faut savoir que l’engouement pour les utilitaires a commencé au début des années 1990 et que Honda n’avait pas l’expertise à l’époque ni la capacité de production pour fabriquer ce genre de véhicule. Depuis la disparition des véhicules légers d’Isuzu en Amérique du Nord, Isuzu se concentre à produire des camions à cabine avancée poids moyen (classes 3 à 5).
Un Pilot rétréci Le Passport présente un style plus sportif que le Pilot, ce qui correspond mieux aux attentes de la clientèle visée. Les formes équarries, notamment à l’arrière, permettent de maximiser l’accès au coffre à bagages qui s’avère, et de loin, le plus volumineux de sa catégorie en dépassant même ceux du GMC Acadia et du Kia Sorento. Néanmoins, le design du Passport manque carrément de punch et cela pourrait lui coûter des ventes au profit de ses rivaux comme le Ford Edge, le Chevrolet Blazer ou le Hyundai Santa Fe. Un V6 à toutes les sauces
La seule transmission disponible est une boîte automatique ZF à 9 rapports que l’on retrouve également sur le Pilot. Elle profite cette année d’une mise à jour qui améliore sa fluidité des changements de vitesses. Malgré son poids légèrement inférieur, le Passport consomme autant de carburant que le Pilot avec une cote de consommation variant de 12,4 l/100 km en ville à 9,8 l/100 km sur l’autoroute. Le Passport n’a pas la prétention de pouvoir suivre les traces d’un Jeep Cherokee ou d’un Toyota 4Runner en terrain marécageux ou enneigé. Par contre, ses capacités hors route sont supérieures à celles de ses concurrents directs grâce à son rouage intégral à vectorisation de couple i-VTM4 et son système de gestion intelligente offrant différents modes (neige, sable, boue et normal) de traction. Seul le Kia Sorento semble avoir les aptitudes pour talonner le Passport en terrain accidenté, mais encore. Un Honda pur et dur On apprécie le confort des sièges, l’insonorisation de l’habitacle et la présence de nombreux espaces de rangement – dont celui sous le plancher du coffre à bagages qui peut être divisé avec des bacs séparés et amovibles. Du côté des critiques inscrites dans mon calepin de notes, mentionnons que j’ai éprouvé de la difficulté à trouver une position de conduite confortable à cause de l’inclinaison peu orthodoxe du volant. Le maniement du système audio n’est également pas une sinécure malgré l’ajout d’un bouton «séparé» pour régler le volume de la radio. La même remarque s’applique aux systèmes d’infodivertissement et de navigation de Honda qui demeurent difficiles à utiliser pour un simple automobiliste comme moi qui n’a pas de diplôme ni de carte de compétence en jeux vidéo – mais en jurons, oui!
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