La motorisation de choix
Quand Mercedes-Benz m’a invité à Knokke-le-zoute, une station balnéaire huppée située près de la frontière belgo-néerlandaise, pour la présentation de son véhicule utilitaire sport grand format, le GL, j’ai été pour le moins surpris. Car, je n’avais pas été tendre pour la première mouture du ML avec un article coiffé du titre assez peu flatteur de «Le Lada des VUS». Ayoye, cela avait causé tout un émoi chez le constructeur allemand. Mais, faut croire que l’on n’est pas rancunier dans la boîte. Depuis, le ML a fait des progrès considérables et rendu moult services à des milliers d’utilisateurs satisfaits. Son succès a été tel qu’on lui a donné un petit et un grand frère, le GLK dérivé de la Classe C et le GL au sommet de la gamme. D’accord, il y a aussi l’incontournable Geländewagen, une sorte d’antiquité militaire mieux connue sous le nom de Classe G. Je vous confie tout de suite qu’en dépit de ses exceptionnelles aptitudes hors route, ce véhicule n’a vraiment rien pour inspirer l’amour comme le chante Charles Aznavour.
Permettez-moi de revenir à la dernière itération du GL qui, chez plusieurs, est en train de déloger la minifourgonnette comme véhicule à tout faire. Comme s’il n’était pas déjà d’un format respectable, il a gagné des centimètres et atteint aussi près de 2500 kg sur la balance, un poids assez respectable. Prenez soin de vérifier la largeur de votre garage avant d’y faire entrer votre GL. Là où ce véhicule niche aussi dans les hauteurs, c’est au moment d’acquitter la facture qui oscille entre 75 000 $ et 125 000 $. Re-ayoye. Le diesel, le moteur idéal Le plus beau de l’histoire, avec le diesel, est sa consommation modérée de 8 l/100 km sur route, presque la moitié moins que le vorace V8 de 550 chevaux qui équipe cette inutilité qu’est le GL 63 AMG. Qui a besoin d’autant de puissance pour aller frayer dans les bois? D’ailleurs, notre GL est si luxueux que l’on hésitera avant de lui confier des tâches aussi ingrates. Mercedes propose néanmoins, pour les purs et durs, un ensemble «hors route» comprenant un différentiel autobloquant, une gamme de vitesses dite «low range» et une suspension à l’air permettant de hausser le véhicule de 17 cm afin d’obtenir une garde au sol d’environ 30 cm. Ce GL est même muni d’un dispositif de sécurité qui stoppe le véhicule automatiquement si vous vous dirigez vers un obstacle à moins de 20 km/h. Curieusement, c’est le moteur le moins puissant, mais aussi le plus économe qui procure le meilleur comportement routier au GL. La tenue de route est très convenable et on ne pourrait lui reprocher que sa direction un peu inerte. Seul l’accélérateur m’est apparu lent à réagir. Rappelons qu’une seule boîte de vitesses automatique à 7 rapports avec palettes au volant est offerte quel que soit l’un des 4 moteurs choisis. Synonyme de luxe et de confort, l’emblème Mercedes voit sa réputation sauvegarder grâce à une suspension qui aplanit toutes les blessures de notre cher réseau routier. Le GL est parmi nous depuis 2007 et émane d’une usine nord-américaine située en Alabama aux États-Unis. Même s’il conserve une allure classique, ce VUS adopte désormais une ligne affinée avec un éclairage (feux et phares) à diodes électroluminescentes selon une mode de plus en plus répandue. Son concurrent le plus direct est fort probablement l’Escalade de Cadillac, un autre gros buveur qui ne peut modérer sa soif avec une motorisation diesel. Bien que nous n’ayons pu comparer le GL et son rival de chez General Motors, j’ai tendance à croire qu’un tel exercice se solderait par une victoire du premier. J’ajouterai qu’un ami ayant accumulé plus de 12 000 km dans les derniers six mois avec un GL 350 BlueTEC en est pleinement satisfait. Il n’a même aucune critique à formuler et j’avoue qu’il faut être très pointilleux pour trouver à redire de ce VUS. Bref, on est loin du premier ML du début.
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