En meilleure forme que son éponyme Par Jacques Duval
Après ce qui avait toutes les apparences d’une valse-hésitation, le constructeur automobile Saab a finalement été sauvé du naufrage par une injection de capitaux chinois. Étrangement, les deux seuls manufacturiers de voitures scandinaves sont désormais sous l’égide de l’Empire du Milieu. Est-ce souhaitable? Seul l’avenir nous le dira. Pour l’instant, l’avenir de Saab repose principalement sur trois produits, les berlines 9-3 et 9-5 ainsi que l’utilitaire sport 9-4X. Êtes-vous brave?
Il se démarque de son créateur de chez General Motors par sa présentation un peu moins clinquante que celle du Cadillac SRX. Par ailleurs, dès que l’on gratte un peu on se rend compte que les deux modèles partagent les mêmes moteurs, la même transmission automatique, le même rouage intégral et le même châssis. Si vous avez encore des doutes sur la similarité des deux mécaniques, sachez que le SRX et le 9-4X sont assemblés sur la même chaîne d’assemblage mexicaine. J’avoue que l’on a de la difficulté à s’en rendre compte, surtout lorsque l’on s’attarde au comportement routier. Chez Saab, les réglages de suspensions sont tels que la tenue de route vous donne la nette impression d’avoir été programmée pour répondre aux exigences du réseau routier européen avec ses cols de montagne et ses successions de virages pointus. De 265 à 300 chevaux Première constatation au volant, une vieille tradition Saab est toujours présente sous la forme d’un bouton de lancement du moteur entre les deux sièges. Aussi, la marque nous rappelle ses activités aéronautiques avec un indicateur de vitesse en forme d’altimètre qui monte et descend au lieu de se promener de gauche à droite. Le moteur se met surtout en valeur lors des dépassements bouclés en un rien de temps ou pour les fanatique de chiffres, les reprises de 80 à 115 km/h ne prennent que 6,5 secondes. Le couple de 295 pi lbf à seulement 2000 tr/min est ici fort apprécié. Pour la consommation, il faut compter sur environ 13 l/100 km, ce qui n’est pas exagéré dans cette catégorie de véhicules.
Le Saab 9-4X surprend aussi par ses aptitudes sportives. Son système SDS (Saab Drive Sense) permet de modifier les réglages entre les modes «éco», «confort» ou «sport». La direction assistée à commande électrique échappe à toute sensation de lourdeur tout en minimisant le diamètre de braquage, ce qui est toujours très apprécié en dehors des sentiers battus ou en milieu urbain. Dans un langage plus terre-à-terre, cela signifie que l’on peut facilement faire demi-tour (U turn) sans avoir à s’y prendre à 2 ou 3 fois pour sortir d’une impasse. L’intérieur a fait l’objet lui aussi d’une remise à jour à l’européenne. Au tableau de bord, le bois et la fibre de carbone donnent le ton aux aptitudes sportives du véhicule. J’ai beaucoup aimé la forme des sièges, un aspect qui a toujours été privilégié par les constructeurs suédois. Et si jamais votre position de conduite posait problème, il est possible de régler l’éloignement du pédalier. À l’arrière aussi, vos passagers seront choyés par un bon dégagement pour les jambes et la tête qui leur permettront en tout confort de visionner un film sur le lecteur de DVD et de régler la climatisation à leur guise.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |