Toyota 4Runner, oubliez le passé!
Par Jacques Duval
Pendant que Toyota nous inondait de nouveaux modèles de camionnettes et de VUS, le 4Runner attendait patiemment son tour. Dépassé tant sur le plan mécanique qu'esthétique, ce 4X4 n'était plus en mesure de se mesurer à une concurrence sans cesse en renouvellement. Face à cela, ce robuste outil de travail n'avait à offrir que la fiabilité et la longévité des produits Toyota. Et la pente était d'autant plus difficile à remonter que la refonte effectuée en 1995 avait été assez timide. Les changements d'apparence avaient été tellement peu significatifs qu'un journaliste d'expérience s'était fait piéger à photographier l'ancien modèle, croyant que c'était le nouveau! Et la mécanique n'avait pas tellement progressé non plus. Tant et si bien qu'il était plus que temps pour Toyota de moderniser son 4X4. Pour ce faire, les ingénieurs ont pratiquement jeté dans le compacteur tous les éléments de l'ancien modèle pour concocter un tout nouveau véhicule se devant d'être bien de son époque tant au chapitre de la présentation extérieure que de la mécanique. Fini le descendant du camion Jadis d'une désolante tristesse sur le plan visuel, l'habitacle est inspiré de celui du Rav4, notamment les cadrans indicateurs disposés dans trois anneaux concentriques cerclés argent. Il se démarque également par sa console centrale parsemée de boutons de commande originaux qui permettent de régler la climatisation à l'aide de points de pression. C'est déroutant au début, mais on s'y habitue très vite. Il faut également souligner que la banquette arrière se replie facilement sans devoir enlever les appuie-tête tandis que le modèle Limited est livré avec une tablette articulée dans le coffre à bagages. La magie du V8 Un vrai de vrai Cette nouvelle génération du 4Runner n'a plus aucun lien de parenté avec le modèle précédent en fait de comportement routier. La direction est plus précise qu'auparavant, le train roulant mieux isolé et la sensation de conduire une camionnette modifiée n'est plus. La suspension avant est beaucoup mieux réglée que précédemment tandis que l'essieu arrière rigide ne s'accommode pas trop mal des imperfections de la chaussée. Par contre, la direction est quelque peu engourdie et un sous-virage quand même assez prononcé se manifeste dans les virages, une combinaison qui risque de surprendre certains conducteurs qui auront été trop agressifs. La conduite hors route bénéficie elle-aussi des améliorations apportées au châssis et au rouage d'entraînement. Le moteur V8 n'est pas nécessairement très vigoureux pour effectuer des temps d'accélérations canon, mais il est très vivace lors des reprises. Il a été impossible d'établir des tests de performance avec le moteur V6, mais il est plus nerveux en accélération initiale et fait match nul avec le V8 en reprise. Ce 4Runner nouveau et corrigé possède également de multiples aides électroniques à la conduite. Sans trop entrer dans les détails, mentionnons le système de contrôle de vitesse de descente, le mécanisme de départ sans recul dans les pentes et la distribution électronique du freinage. Bref, Toyota a remis le 4Runner au diapason de la catégorie. Cet authentique tout-terrain n'intéressera plus pas uniquement les aficionados de la marque.
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