Le béton sur la route du recyclage
Par Nathalie Ross, M.Sc.
Béton armé et sans armature, béton mélangé avec du sol, ces matières résiduelles, considérées comme des déchets, peuvent être recyclées en matériaux concassés répondant aux normes du Ministère des transports concernant ces mêmes matériaux neufs. C'est du moins l'hypothèse, non démentie jusqu'à aujourd'hui, soutenue par différents intervenants de l'industrie du recyclage, d'organismes de recherche et du ministère des Transports. Chez GFL Inc. Construction (Brossard, Québec), on s'emploie non seulement à l'amélioration du produit fini mais encore, à l'avancement de la recherche dans le domaine des matières recyclées.
Un procédé simple
L'étape de conditionnement nécessite une première séparation et un tri pour la récupération du béton à recycler. Vient ensuite une séparation des bétons selon la présence d'armatures ou de sol. Le coeur du procédé est l'étape de concassage suivie d'un contrôle des matières, d'un passage à l'électro-aimant et finalement, d'une vérification du produit fini par le laboratoire. Ce procédé mène à la production de matériaux concassés calibrés se comparant qualitativement aux matériaux neufs utilisés pour les travaux de chaussées.
Des normes à définir
La preuve reste à être confirmée que le béton recyclé possède une qualité comparable aux matériaux neufs. Selon Bruno Marquis du ministère des Transports du Québec, cette démarche s'inscrit dans un projet global de réutilisation des matières résiduelles dans les interventions en chaussées. Pour ce faire, un projet pilote sur chaussée est présentement à l'étude sur une sortie de l'autoroute 30 (région de Laprairie) où du béton concassé recyclé est comparé à de la pierre concassée naturelle. Une caractérisation physique et mécanique, basée sur les normes existantes, permettra d'établir la viabilité de l'utilisation du béton concassé recyclé pour les fondations de chaussées. Les résultats de l'étude devraient être connus à l'automne 1997. |