Évolution des carburants utilisés pour la collecte des matières résiduelles



Les véhicules fonctionnant au gaz naturel (GNC ou GNL) ont grugé une bonne part du marché des camions diesel depuis une vingtaine d’années, mais si la tendance se poursuit, 2020 s’annonce comme une année charnière qui marquera la venue de l’électricité comme alternative viable.

Au-delà des objectifs de durabilité des entreprises, aux États-Unis, ce sont les mandats des États et des collectivités locales qui forcent la question. En juillet, 15 états et le District de Columbia ont signé un protocole d’accord pour arriver à un objectif de 100% de ventes de véhicules moyens et lourds à émissions zéro d’ici 2050. Des villes comme Los Angeles ont fait preuve d’un optimisme similaire en ce qui concerne cette technologie.

Néanmoins, de nombreux gestionnaires de flotte sont toujours réticents à franchir le pas. Selon NGV America, plus de 17 000 camions à ordures et de recyclage aux États-Unis fonctionnent au gaz naturel et ils comptent pour environ 60% des nouveaux camions en commande. Waste Management a déclaré prévoir que 75% de sa flotte de collecte pourrait fonctionner au gaz naturel comprimé (GNC) d’ici 2021, et des sociétés comme GFL Environmental et Waste Pro prévoient également des investissements en ce sens.

Si certains transporteurs s’en tiennent aux véhicules au gaz naturel, d’autres vont de l’avant avec l’expérimentation électrique.

Waste Connections a notamment fait l’acquisition de camions électriques à La Compagnie Électrique Lion, qui seront dotés de bennes entièrement électriques fabriquées par Boivin Evolution. L’entreprise a également acheté une benne électrique de Boivin, qui sera montée sur un châssis conventionnel au diesel pour fonctionner comme un hybride.
Comme les véhicules électriques n’ont pas de transmission, ils sont faciles à conduire, selon Patrick Gervais, vice-président du marketing et des communications chez Lion. Le fonctionnement est également plus silencieux et à l’entretien réduit.

Si l’angoisse au niveau de l’autonomie demeure un frein à l’adoption de la technologie, les véhicules électriques ont une capacité suffisante pour les parcours typiques.

Une grand site d’enfouissement avec système de collecte et de conversion du biogaz en carburant pourrait alimenter 40 camions de collecte, selon l’agence américaine EPA. En fait, comme de nombreux sites peuvent convertir le biogaz en GNC, GNL ou en électricité, le type de véhicules importe peu au final.

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