Ford redéfinit le marché de la fourgonnette commerciale

Par Jacques Duval



 

Il n’y a pas si longtemps, on croyait que les fourgonnettes étaient sur le point de disparaître du paysage automobile. Le bal avait commencé en 2008 chez Ford où la Freestar avait pris le chemin des oubliettes. Puis, General Motors avait suivi le pas en éliminant les Pontiac Montana et Chevrolet Uplander de ses chaînes de montage en 2010. Seul Chrysler a su garder la tête haute avec la Dodge Grand Caravan. Du côté des constructeurs asiatiques, les Toyota Sienna et Honda Odyssey demeurent en piste alors que la Nissan Quest est dorénavant disponible sur commande spéciale seulement. Quant à la Kia Sedona, un nouveau modèle est attendu en 2015.

Or, voilà que les fourgonnettes effectuent un retour triomphal cette année, mais pas dans n’importe quel créneau. En effet, ce sont les modèles compacts à vocation commerciale qui ont le vent dans les voiles! Ainsi, Ford, Nissan, Chevrolet et Ram ont, ou auront sous peu, un modèle dans cette catégorie relativement nouvelle.

Jusqu’à preuve du contraire, c’est la Ford Transit Connect qui demeure la référence des fourgonnettes commerciales. Dévoilée ici en 2010, la première génération avait été conçue pour les acheteurs européens. Si l’on reproche trop souvent aux véhicules outre-Atlantique de ne pas être adaptés aux besoins des consommateurs nord-américains, cette première cuvée a connu passablement de succès chez nous. Toutefois, la deuxième génération est mieux aboutie et répond davantage aux attentes de la clientèle.



Un véhicule à tout faire
La Transit Connect ne révolutionne en rien la mécanique et la technologie appliquées à ce type de véhicule. La suspension avant comporte des jambes de force MacPherson alors qu’à l’arrière on retrouve une poutre de torsion. Rien de trop compliqué afin que l’échelle de prix et les coûts d’entretien soient minimalistes. Toutefois, la configuration des suspensions a permis de concevoir un plancher de chargement extrêmement bas pour faciliter l’embarquement et le débarquement du conducteur dans la cabine et le transport d’objets dans la soute.

La faible hauteur du véhicule permet également d’accéder et de circuler sans risque dans les garages intérieurs. Cependant, le diamètre de braquage de 12,2 m pourrait être plus court afin d’améliorer la maniablité dans les endroits étriqués. À ce chapitre, les concurrents font mieux. En contrepartie, l’espace de chargement du Transit Connect est volumineux et il est possible de transporter des articles mesurant plus de 2,7 m en repliant le siège du passager.
Pour éviter d’endommager les objets ou d’égratigner le plancher de chargement, ce dernier est recouvert d’un tapis spongieux et antidérapant en vinyle. On trouve également des crochets d’arrimage servant à maintenir les objets en place grâce à des courroies de fixation. Une fois le travail terminé, il est possible de nettoyer le couvre-plancher à grand jet d’eau.

De série, la Transit Connect est équipée d’une porte coulissante du côté passager et de deux portes à charnière s’ouvrant à 180° à l’entrée arrière. En option, il est possible d’ajouter une porte coulissante du côté conducteur. Les cloisons intérieures ont été aménagées pour accueillir des systèmes de rangement modulables adaptés au type d’activités du client.


La mécanique
La motorisation de base est un L4 de 2,5 l. Développant une puissance de 169 chevaux et un couple de 171 lb pi, ce moteur suffit amplement à la tâche et permet de transporter une charge utile de 780 kg ou de tracter une remorque de 907 kg. Pour réduire la consommation, le 2,5 l peut être converti afin de s’alimenter gaz naturel comprimé (CNG) ou au propane (GPL) qui sont de plus en plus utilisés par les services de travaux publics municipaux.

L’autre moteur disponible est un L4 Ecoboost de 1,6 l. Plus puissant et développant un couple supérieur à bas régime, il fournit des accélérations plus énergiques et une plus faible consommation d’essence.

Peu importe le moteur, la transmission est une boîte automatique à 6 rapports.

Sur la route
Au volant, je m’attendais à entendre un tintamarre de bruits hétéroclites. Quel le ne fut pas ma surprise de constater la solidité et l’insonorisation de la caisse! De même, la structure du véhicule et les panneaux de carrosserie sont bien ajustés et ne laissent émaner aucun craquement.

Le comportement routier m’a agréablement surpris par rapport à la génération précédente. La rigidité du châssis, le réglage des suspensions et la faible garde au sol de cette nouvelle mouture permettent d’aborder les virages avec aplomb. Qui plus est, le confort et le soutier lombaire des sièges sont adéquats pour les longs trajets. Au niveau de la visibilité, la grosseur et l’inclinaison du pilier «A» oblige le conducteur à redoubler de prudence lors de certaines manœuvres.

Une autre amélioration est la confection du tableau de bord. La finition est plus soigné et le design du tableau de bord s’inspire de la Focus et de l’Escape, et propose même le système MyFord Touch à commande tactile.

Quant au modèle tourisme à 7 passagers de la Transit Connect, il se mesure à des modèles aguerris et aura plus de difficulté à s’imposer que le modèle commercial.


Fiche Technique Ford Transit Connect
Type: fourgonnette compacte
Moteur: L4 2,5 l
Puissance: 169 hp @ 6000 tr/min – 171 lb pi @ 4500 tr/min
Transmission: automatique à 6 rapports
Direction: à crémaillère, assistée
Suspension: av indépendante / arr poutre de torsion
Freins: av disques / arr disques - ABS
Accélérations 0-100 km/h: 10,2 s
 
  Ford Transit Connect

Nissan NV200

Ram ProMaster City

Empattement: 306 cm 292 cm 311 cm
Longueur: 482 cm 473 cm 474 cm
Largeur: 183 cm 182 cm 183 cm
Hauteur: 185 cm 187 cm 183 cm
Poids: 1608 kg 1476 kg n.d.
Puissance: 169 hp 131 hp 178 hp
Pneus: 215/55R16 185/60R15 n.d.
Capacité du réservoir: 60 l 55 l n.d.
Capacité remorquage: 987 kg n.d. n.d.

Partagez sur Facebook / Share on Facebook    


© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved