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On ne change pas une formule gagnante 
Par Jacques Duval
Lorsque Mercedes-Benz a décidé de produire le Classe M à la fin des années 1990, la catégorie des véhicules utilitaires sport a acquis un prestige comparable aux berlines de luxe. Ainsi, du jour au lendemain, il était devenu possible de se stationner en 4x4 devant les hôtels et restaurants des quartiers huppés sans être importuné par les voituriers. Si le Classe M a donné des lettres de noblesse aux utilitaires sport, il a également permis au moteur turbodiesel de faire une percé sur le marché nord-américain avec sa technologie BlueTEC. Assemblé aux États-Unis en Alabama, le nouveau Classe M partage sa plate-forme avec le récent Jeep Grand Cherokee. Ce qui représente entre les deux constructeurs le dernier maillon d’une union qui aura duré dix ans avant que Daimler ne demande le divorce en 2007. Entièrement redessiné pour 2012, le nouveau Classe M s’avère être la troisième génération du nom. Introduite en 1998, la première génération a roulé sa bosse jusqu’en 2006. Par la suite, le design bien proportionné de la deuxième génération lui aura permis de durer six autres années avant qu’on ne retouche cette année sa silhouette qui affichait à peine quelques rides. Comme on ne change pas une formule gagnante, les stylistes ne sont pas sortis des sentiers battus pour traçer les lignes du nouveau Classe M. Ainsi, même si les changements esthétiques sont nombreux, ils paraissent minimes tellement la silhouette déroge peu aux formes atypées du modèle précédent. On a retouché légèrement les phares, les feux et la calandre alors que les lignes ont été sculptées et évasées afin d’améliorer le coefficient de trainée aérodynamique. Avant qu’on ne s’habitue à différencier la nouvelle mouture de l’ancienne, il est probable que seuls les initiés verront une différence, supposant ainsi que la dépréciation des anciens modèles sera faible, ce qui représente une bonne nouvelle pour les propriétaires des modèles de deuxième génération. En contrepartie, il s’agit d’une astuce de la part de Mercedes-Benz qui subtilement pourra revendre ou relouer plus facilement ces vieux Classe M lors des retours de location. Capisce?
Digne d’une berline de luxe Comme toujours chez Mercedes-Benz, les sièges sont fermes, une caractéristique appréciée lors de longue randonnées. La finition est impeccable et respire le luxe avec ses appliques en bois, son éclairage d’ambiance et la possibilité de capitonner en cuir le tableau de bord. Le coffre arrière peut engouffrer de nombreux bagages grâce au volume qui dépasse les 800 l et, heureusement, Mercedes n’a pas tenté d’inclure une troisième banquette que l’on retrouve de toute façon dans le Classe GL.
Sous le capot, les acheteurs ne seront pas dépaysés. Les deux groupes motopropulseurs inscrits au catalogue sont connus. Mais, ils ont été revisés afin de respecter les futures normes environnementales. Le V6 de 3,5 l à essence étrenne, notamment, un système à injection directe qui lui procure 34 chevaux de plus que l’an dernier pour un total de 302. Cette technologie permet également de diminuer la consommation. L’autre motorisation, sans doute la plus populaire avec environ 80% des ventes l’an dernier au Québec, est le V6 3,0 l turbodiesel qui développe une puissance de 240 chevaux et un couple de 455 livres-pied. Ce moteur est de loin le plus intéressant avec des accélérations et des reprises impressionnantes. Même s’il coûte un peu plus cher à l’achat, il s’avère plus économique à utiliser que le moteur à essence. Les deux moteurs font équipe avec une boîte semi-automatique à sept rapports et la traction intégrale 4MATIC. Il s’agit d’un rouage à quatre roues motrices qui a fait ses preuves. Mais, on s’entend pour dire qu’au volant d’un véhicule de ce prix, chaussé de belles jantes de 19 po avec des pneus à profil bas, on ne s’aventure pas dans un sentier à moins d’y être obligé. L’ensemble Sport avec ses pneus de 20 po multiplie les risques d’abîmer les jantes. Par contre, cet ensemble comprend une suspension à air et des amortisseurs adaptatifs qui améliorent la conduite sur le bitume. Sur la route Somme toute, il est difficile de vilipender le nouveau Classe M puisqu’il a évolué savamment alors que les irritants de l’ancien modèle ont été supprimés. Mercedes-Benz a été soucieuse de ne pas briser une formule gagnante. L’AMG sera à Los Angeles
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