Jeep Commander, le retour inattendu Par Jacques Duval
De nos jours, il semble que chaque nouveau modèle soit en fait le retour d'un ancien disparu. Le Jeep Commander fait son arrivée sur les marchés sous la forme d'un mélange de Wagoneer, Cherokee et de Willis. À peine plus gros qu'un Grand Cherokee, annonçant une troisième rangée de sièges qui porte le nombre de passagers possibles à sept, et arborant fièrement l'emblème HEMI, et ce malgré un contexte économique qui pourrait lui attirer les foudres de plusieurs, le Commander semble malgré tout regrouper plusieurs des ingrédients d'une réussite, ne lui manque plus qu'une raison d'être. Ne vous fiez pas aux apparences, sous ses allures de géant, les dimensions hors tout du Commander ne sont que de 4 pouces plus haut et de 2 pouces plus long que le Grand Cherokee. La silhouette carrée du Commander est un clin d'il au passé en rappelant celles des défunts Wagoneer et Cherokee. Que ce soit pour les phares, les commandes ou les rétroviseurs, cette carrure et les arêtes franches sont transposées dans tous les éléments de stylisme du véhicule. La grille de radiateur à sept fentes est, quant à elle, un rappel que ce camion est très actuel. Les pare-chocs protubérants lui confère une gueule bien distincte et la galerie de toit dissimule en fait un rehaussement du plafond pour permettre une disposition en escalade des deux banquettes. Le hayon permet une ouverture partielle avec seulement la partie du haut, ou une ouverture complète. Le coffre est parsemé de points d'ancrage et de recoins pour faciliter le chargement d'une épicerie ou de bottes trop sales pour y être simplement déposées. Par contre, les bas de caisse sont si gros que toute saleté qui se trouve sur le bas de caisse sera aussi sur votre pantalon une fois descendu du véhicule. Prévoyons que plusieurs s'en plaindront cet hiver. La qualité de la finition intérieure est irréprochable. Dans la version de base, les matériaux font "bon marché", mais en aucun cas l'assemblage ne peut être remis en question. Les commandes sont facilement accessibles, l'équipement est complet et le confort tout à fait convenable. Le système de navigation est cependant tellement compliqué à utiliser, qu'il demeurera une énigme pour bien des gens. Sept passagers? Façon de parler... Le Commander est offert avec le même choix de motorisations que le Grand Cherokee. Avec un poids qui varie de 2131 kg à 2352 kg, on comprendra qu'il soit gourmand. Lors de notre essai, qui ressemblait à une utilisation sur grande route, les trois moteurs ont respectivement affiché une moyenne de 13 l/100 km, 17 l/100 km et 17,9 l/100 Km. On ne peut que redouter sa consommation en ville. La suspension est indépendante à l'avant et essieu rigide à l'arrière, ce qui aura tendance à faire valser ce dernier lorsque la route nous malmène ou en courbe. Le supplément de poids, sur la version V8 comparativement au V6, rend la suspension plus douce lors d'une conduite normale, mais la première secousse en courbe qui fait sursauter l'arrière du véhicule, ce qui vous rappelle qu'il s'agit là d'un camion. Le système de freinage est un peu vague, mais la direction est étonnament précise pour un véhicule de ce poids et de ce gabarit. Les systèmes d'entraînement offerts sont les Quadra-Trac et Quadra-Drive, déjà utilisés sur le Grand Cherokee. Lors d'un bref essai hors route, le frein moteur s'est avéré très bien adapté. Mais encore... Les temps ont bien changés et personne ne sonnera l'angelus pour ce retour inattendu.
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