Celui qu’on attendait
Depuis le temps qu’on attendait sa venue... Le nouvel Atlas vient enfin colmater une brèche dans la gamme Volkswagen qui, à ce jour, n’offrait pas encore de véhicule multisegment à 7 places. Pour un constructeur voulant depuis des lunes devenir le numéro 1 mondial – devant Toyota et General Motors – la situation était devenue un non-sens. Un véhicule de cette catégorie est essentiel sur le marché nord-américain où les véhicules utilitaires (VUS, camionnettes et fourgonnettes) représentent plus de 60% des ventes de véhicules neufs. Le dévoilement de l’Atlas tombe à pic puisque le groupe Volkswagen a détrôné l’an dernier Toyota au premier rang mondial en écoulant 10,3 millions de véhicules comparativement à 10,18 millions d’unités pour Toyota. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que la commercialisation de l’Atlas devrait permettre à VW de conserver son titre quoique l’Alliance Renault-Nissan trônait au sommet des ventes mondiales lors du premier semestre de 2017. L’arrivée de l’Atlas coïncide avec celle du nouveau Tiguan. Or, ces 2 nouveautés mettent fin à la carrière du Touareg qui ne sera pas de retour en 2018 et plusieurs rumeurs laissent croire que la prochaine génération ne viendra pas en Amérique du Nord. Même si le Touareg représentait fort bien la marque Volkswagen dans son créneau avec ses capacités et sa présentation luxueuse, il était désavantagé par son prix corsé et son habitacle à 5 places. Qui plus est, le scandale du dieselgate a eu raison de son principal argument de vente – le V6 turbodiesel. Conséquemment, les ventes du Touareg ont dégringolé de 26% aux États-Unis lors des 6 derniers mois. Malgré tout, le Touareg poursuivra sa carrière en Europe et ailleurs dans le monde. Trop peu, trop tard? Au premier coup d’œil, les lignes de l’Atlas s’éloignent du code vestimentaire de la marque pour adopter un style américanisé – un peu trop même. Vu de profil, on pourrait même confondre l’Atlas avec une création de General Motors. Qu’on aime ou pas, les lamelles tailladées de la calandre inaugurent un nouveau style alors que le renflement des ailes semble avoir été aplati avec un fer à repasser. Les seuls éléments qui nous semblent familiers sont le hayon et les feux arrière dont le design s’inspire de son cousin Audi Q7. Plate-forme MQB
Cela dit, le châssis est d’une robustesse étonnante. Les bruits de caisse sont quasi absents et l’Atlas peut tracter une remorque de 2268 kg lorsqu’il est muni du V6 de 3,6 l et de la traction intégrale, et 907 kg avec le L4 de 2,0 l et la traction avant. Peu importe la motorisation, la boîte automatique compte 8 rapports. Sur la route, l’Atlas démontre un comportement difficile à définir : ce n’est pas un Audi ni un Chevrolet, mais plutôt un mélange des 2 genres. Même si les pneumatiques de 18’’ s’avèrent plus efficaces pour filtrer les imperfections de la chaussée, j’opterais volontiers pour les pneus de 20’’ afin de rehausser la tenue de route. Qui plus est, les jantes de plus grand diamètre lui donnent fière allure. Pour un véhicule de cette catégorie, j’ai été déçu par certains détails de la finition intérieure, notamment, les plastiques durs recouvrant l’intérieur des portières et la console centrale. Pour le reste, je n’ai que de bons mots pour la simplicité de la planche de bord dont la forme rectiligne aère l’habitacle; et la facilité avec laquelle on manipule les commandes et l’écran tactile.
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