Tout arrive à point à qui sait attendre
Même si les multisegments de luxe à sept passagers pullulent sur le marché, les nouveautés ont été peu nombreuses au cours des dernières années et Infiniti a profité de l’inertie des autres marques pour introduire un nouveau modèle 2013 appelé JX. D’ailleurs, la marque de luxe de Nissan ne pouvait manquer l’occasion d’accueillir ce nouveau venu dans ses rangs puisqu’il a été élaboré à faible coût grâce à sa plateforme et sa mécanique empruntées au futur Pathfinder. Noblesse oblige, le JX aura vu le jour avant son célèbre cousin dont le dévoilement est prévu cet automne. La commercialisation du JX permet à Infiniti d’élargir sa clientèle qui devait se contenter auparavant de la spécificité des modèles EX, FX et QX. En effet, ce ne sont pas tous les acheteurs qui étaient prêts à sacrifier les caractéristiques utilitaires associées à un multisegment pour profiter du comportement routier plus acéré d’un EX ou FX. En effet, face à la concurrence, ces derniers ont toujours privilégié le design et la tenue de route au détriment du volume accordé aux places arrière et au coffre à bagages. Quant au modèle QX, celui-ci se définit comme un VUS grand format avec son châssis à longerons et ses dimensions de béhémoth. Des particularités qui ne conviennent pas à tout le monde. Somme toute, le JX se veut une alternative à ses frères d’arme en tentant de combiner les particularités de chacun. Certes, le JX est moins véloce que les EX et FX sur une route en lacets; en contrepartie, il s’avère plus accueillant et confortable avec son empattement allongé, ses trois rangées de sièges et son vaste espace de chargement. Par rapport au QX et sa capacité de remorquage hors du commun avec son V8 de 5,6 l, le V6 de 3,5 l du JX permet d’économiser à la pompe! De même, son échelle de tarifs est plus raisonnable avec un prix débutant à 45 000 $ comparativement à 73 000 $ pour le QX. Un vent de fraîcheur À l’instar des EX, FX et QX, le JX mise sur une apparence sculpturale grâce à sa calandre proéminente, son long capot bombé, son pare-brise incliné et sa ligne de toit effilée. Mais les points en commun s’arrêtent là puisque le JX s’éloigne des solutions techniques usuelles de la marque en ne disposant pas d’une architecture à roues arrière motrices mais d’un mécanisme à traction avant qui se transforme en rouage intégral lorsque les roues avant patinent. Ce qui déroge avec la philosophie d’Infiniti dont les produits se sont toujours inspirés de ceux de BMW, son rival allemand avoué, dont l’agrément de conduite associé au mode propulsion est sa marque de commerce. Autre première, le moteur du JX est jumelé à une boîte à variation continue (CVT) comme celle utilisée par les Altima, Maxima, Murano et Quest de Nissan. Par ailleurs, si une version à roues avant motrices est proposée aux États-Unis, chez nous, le JX est équipé de série d’un rouage intégral. Le partage du châssis et des éléments mécaniques avec le Pathfinder et d’autres véhicules Nissan permet au JX de proposer un prix compétitif. En effet, il n’existe actuellement aucun multisegment de luxe à sept places aussi abordable – quoique les groupes d’équipements font rapidement grimper la facture. En cochant toutes les options, le montant peut augmenter de 11 200 $. Mais, il y a des accessoires intéressants voire indispensables dans un mutisegment de luxe. Ainsi, il est difficile de ne pas opter pour la banquette médiane chauffante, le système de divertissement à deux écrans et les jantes de 20 pouces. Certes, les pneus de 18 pouces montés de série procurent un meilleur confort que ceux de 20 pouces mais ils transgressent avec les normes sportives d’Infiniti! Empesé mais pratique
La conduite est empesée à cause du poids du véhicule (plus de deux tonnes) et la souplesse des suspensions. Mais, le comportement routier n’a rien à voir avec celui d’une fourgonnette de luxe et s’apparente plutôt à celui du Buick Enclave alors que les Acura MDX et Audi Q7 s’avèrent plus athlétiques. La seule faiblesse (s’il en est une) se retrouve sous le capot où le moteur V6 de 3,5 l a le souffle court. Une balade dans les montagnes mettra à rude épreuve les 265 chevaux qui halèteront rapidement. D’ailleurs, le rendement de la transmission CVT n’est pas étranger à ces hésitations dans les pentes abruptes. Toutefois, ce moteur a fait ses preuves et sa fiabilité est au-dessus de tout soupçon. Même si je n’ai pas conduit le JX dans la neige et sur la glace, on peut supposer que le rouage à quatre roues motrices et la présence de multiples aides à la conduite (freins ABS, traction asservie, contrôle dynamique du véhicule, etc.) rendent la conduite efficace et sécuritaire. En conclusion, le JX arrive à point nommé : il manquait un multisegment à sept passagers chez Infiniti! Ce dernier offre une meilleure polyvalence que les EX et FX; et il s’avère plus accessible et moins cher à rouler au quotidien que le gros QX.
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