Stratégie de contrôle du plomb dans l’eau du robinet au Canada :
Ces préoccupations ont été discutés les 8 et 9 juin 2011 lors du Symposium sur le plomb dans l’eau potable tenu à l’École Polytechnique de Montréal, où des experts nationaux et internationaux ont présenté leurs travaux pour le développement d’une stratégie de contrôle du plomb dans l’eau du robinet au Canada. Le remplacement partiel des conduites de plomb peut causer davantage de tort que conserver les conduites 100% en plomb La corrosion galvanique des joints de plomb et de cuivre (Figure 1) qui se produit suite au remplacement partiel des conduites de plomb à l’intersection public/privé (Figure 2) est reconnue comme étant une source potentielle de relargage de plomb dans l’eau potable (Triantafyllidou et Edwards, sous presse). Des recherches additionnelles sont nécessaires afin de déterminer l’impact à long terme de la corrosion galvanique en conditions d’écoulement semblables à celles des conduites maisons. «À des écoulements modérés à élevés, c’est-à-dire de 8 à 32 l/min, testés dans nos laboratoires, le remplacement partiel des conduites de plomb avec des conduites en cuivre a mené à une concentration en plomb 3 fois plus élevée qu’une conduite 100% plomb», a rapporté Clément Cartier, étudiant au doctorat. «Nos résultats ont montré qu’il est beaucoup plus dommageable de placer une conduite de cuivre avant une conduite de plomb que l’inverse, probablement dû à la déposition de corrosion.» L’accumulation de rouille sur une ancienne conduite de plomb suite à l’addition d’une conduite de cuivre placée en amont devient un réservoir potentiel de plomb mobile (relargage), et les conséquences à long terme de ce réservoir sur la santé restent à démontrer. Des défis de contrôle et de mesure du plomb au niveau municipal La concentration en plomb dans l’eau potable au robinet de ces maisons avec conduites en plomb s’est avérée plus élevée que celles les maisons sans conduites en plomb. Dans une proportion de 50%, la concentration au robinet dépassait la directive de 10 µg/l (cependant, aucune ne dépassait l’ancienne directive de 50 µg/l). Cet échantillonnage à la Ville de Montréal a également montré que 10% des enfants étaient exposés à plus de 9 mg/l de plomb dans l’eau potable au robinet et que l’eau des conduites de la salle de bain avait une concentration en plomb plus élevée que l’eau des conduites de la cuisine. Pour ces résidents vivant dans une maison de l’après-guerre avec conduites en plomb, les autorités de la santé recommande de laisser l’eau couler quelques minutes jusqu’à ce que l’eau devienne froide, en particulier si l’eau est demeurée stagnante pendant plusieurs heures, ou de filtrer l’eau au moyen d’un appareil branché au robinet ou d’un pichet filtrant. Avec des coûts de remplacement des conduites en plomb estimés à $300 millions dans certaines municipalités canadiennes, en plus de données montrant que le changement partiel des conduites de plomb (c’est-à-dire du changement jusqu’au raccord privé/publique, voir Figure 2) amène un relargage potentiel du plomb suite à la corrosion galvanique (Figure 1), les données de recherches telle cette Stratégie canadienne du contrôle du plomb au robinet financées par le Réseau canadien de l’eau donneront aux décideurs des outils d’aide à la décision pour la gestion du plomb dans l’eau potable au robinet. Pourquoi étudier la présence de plomb dans l’eau potable au Canada?
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