Frère du Titan, cousin du Cube Par Jean-François Villard
Nissan n’est pas un nouveau venu dans le domaine des véhicules commerciaux. Par contre, le lancement du NV marque le début de la marque dans le secteur des fourgonnettes pleine grandeur en Amérique du Nord. Plutôt que de produire ici une version de sa fourgonnette NV400 vendue en Europe, Nissan a décidé d’affronter de face les modèles offerts par Ford et General Motors avec ses NV1500, NV2500 et NV3500 dérivés des camionnettes Titan. Le NV est assemblé à l’usine Nissan de Canton, au Mississippi, où sont également assemblés les camionnettes Titan et l’utilitaire sport Armada. On aurait pu s’attendre à ce qu’étant le dernier joueur à se joindre au match, Nissan offrirait toutes les innovations que l’on retrouve déjà sur le marché. Malheureusement non. Bien que les fourgonnettes NV soient disponibles avec un toit surélevé, plusieurs caractéristiques que l’on retrouve sur les modèles concurrents ne sont pas offerts, même en option. Toit surélevé Le volume de chargement de la version standard est légèrement inférieur à celui d’un Ford E-Series à empattement court tandis que celui de la version à toit surélevé est supérieur à celui d’un Ford E-Series allongé. La forme cubique de la carosserie rend facile l’utilisation optimale de l’espace disponible. Les portes arrière s’ouvrent grand (161 cm) alors que la la porte coulissante du côté droit ouvre sur 110 cm. La distance entre les passages de roue est de 138 cm et la longueur du plancher est de 305 cm. De plus, l’espace cargo est doté de nombreux points d’ancrage pour arrimer le chargement. Un habitacle conçu pour le travail Sur la route Malgré son museau digne de Cyrano, le NV est tout de même maniable. En fait, il offre un rayon de braquage plus serré que les modèles concurrents. Nissan a choisi d’équiper le NV d’une direction à recirculation de billes. Ce type de direction, bien que très robuste, isole toutefois le conducteur des sensations de la route. En ville, le long capot nuit à la maniabilité. La longueur hors tout de 611 cm fait du NV un mastodonte et complique énormément le stationnement. Un véhicule qui se démarque Durant l’essai, j’ai recueilli les commentaires de quelques acheteurs potentiels qui aimaient bien le «look cool» du NV. Par contre, avec l’arrivée de modèles européens comme le Sprinter et le Transit Connect, et des nouvelles générations de fourgonnettes pleine grandeur de Ford et General Motors, on peut se demander si l’effort de Nissan n’est pas un peu trop peu, trop tard. L’avenir nous dira si le choix de Nissan a été le bon. Il est certain que ce qui représente un inconvénient pour un utilisateur ne l’est pas forcément pour un autre. Le Nissan NV peut évidemment être le véhicule commercial idéal pour un grand nombre d’utilisateurs pour qui les faibles coûts d’acquisition et d’entretien sont une priorité.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |