Chrysler Aspen Hybrid - Tout comme l'Incroyable Hulk! Par Jacques Duval
S'il y a un véhicule qui s'apparente à ce super-héro, c'est bien le Chrysler Aspen dans sa livrée hybride puisqu'il est à la fois fort et vert. Il ne fait pas de compromis pour ce qui est de ses capacités à effectuer de gros travaux tandis que sa consommation en hydrocarbures est raisonnable, toute proportion gardée. Bien entendu, si vous possédez une sous-compacte fonctionnant uniquement à l'essence, n'allez pas croire que l'achat d'un Aspen Hybride vous permettra d'économiser à la pompe. Même s'il peut paraître étrange que le premier véhicule à utiliser cette technologie chez Chrysler soit un gros VUS, ce n'est pas tout à fait dénué de sens. Certains ont un réel besoin d'un véhicule de ce genre, mais peut-être aimeraient-ils tout de même faire leur part pour la planète ou tout simplement économiser sur l'essence et c'est exactement à eux que le Aspen Hybride s'adresse. La technologie hybride bimode qui l'équipe a été développée conjointement avec General Motors et BMW et c'est au populaire V8 Hemi de 5,7 qu'elle est accolée dans le cas présent. D'ailleurs, BMW compte proposer quelques modèles qui feront appel à cette technologie très bientôt. Elle permet dans un premier temps d'atteindre une vitesse de 40 km/h exclusivement à l'aide du moteur électrique. Il faut toutefois faire preuve de retenue sur la pédale d'accélérateur pour y parvenir et même si tel est le cas, le moteur à essence revient rapidement en action puisque la jauge de niveau de charge des batteries descend à vue d'il. Le moteur Hemi est, pour sa part, équipé de la technologie de désactivation des cylindres qui, grâce au moteur électrique, lui permet de fonctionner régulièrement sur quatre cylindres uniquement. Il est réconfortant de savoir que l'on a toujours une bonne réserve de puissance et que, lorsque nécessaire, 385 chevaux et presque autant de couple peuvent répondre à l'appel de solides accélérations et reprises. Discrétion tous azimuts Le tableau de bord aux formes équarries abrite en son centre un ordinateur de bord qui, sur la version hybride, propose une divertissante fonction d'affichage en temps réel des informations concernant le groupe propulseur. Comme sur une console de jeu, on se surprend alors à tenter de battre des records de consommation en demeurant le plus longtemps possible en mode électrique ou à tout le moins, en faisant fonctionner le moteur à essence sur seulement quatre de ses huit cylindres. Dans de telles conditions, je suis arrivé à 11,4l/100 km, ce qui semble énorme, mais il ne faut pas oublier que l'Aspen n'est pas une trottinette. En conduite dite normale, hybride ou pas, on se retrouve autour de 14l/100 km. À vous de décider si cela en vaut la peine. Les nombreuses appliques au fini bois tendent également à égayer l'ensemble, au même titre que la pendulette analogique qui trône au sommet de la console centrale. Si les sièges garnis de cuir sont confortables au premier contact, il en est autrement après quelques heures de conduite sur des routes sinueuses puisque l'absence de support latéral oblige le conducteur à se courber en tout sens pour demeurer en place. Hormis ce détail, la vie à bord se fait dans le grand confort et les occupants profitent d'amplement d'espace, pour autant qu'ils ne soient pas prisonniers de la dernière rangée de sièges. La douceur de roulement vous abrite passablement de l'environnement extérieur, mais l'insonorisation, aussi poussée soit-elle, laisse tout de même place de temps à autre à un grondement provenant du moteur Hemi. Les bagages sont également choyés et une fois rabattue, la banquette arrière agrandie considérablement l'espace disponible qui se montre déjà généreux comparativement à certains autres VUS de format similaire.
Une bonne affaire
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