Un VUS japonais à l'accent français Par Jacques Duval
Oui, il est vrai que les dernières années n'ont pas été faciles pour Mitsubishi. Mais, après avoir mangé son pain noir en silence, le constructeur japonais est revenu en force cette année en concoctant un nouvel Outlander. Issu d'un partenariat avec le groupe français PSA, le Outlander est également vendu sur le marché européen sous les marques Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser. Le Mitsubishi Outlander partage une plate-forme développée conjointement avec DaimlerChrysler que l'on retrouve sur la Dodge Caliber et les Jeep Patriot et Compass. Chez nous, l'Outlander fait cavalier seul et il devrait, aux côtés de la Lancer et la future Evo, relancer les ventes de Mitsubishi au pays.
Une troisième banquette peu rassurante Pour assurer son succès, Mitsubishi a confié sa destinée à une nouvelle équipe de stylistes. Le résultat est probant puisque les lignes du Outlander, comme celles de la nouvelle Lancer, sont dynamiques et rafraîchissantes. Plus long et plus large que son prédécesseur, l'habitacle est plus accueillant pour les passagers avant et arrière. Quant à la troisième banquette, offerte de série dans la version XLS, elle est plus symbolique qu'autre chose et ne saurait convenir qu'à de jeunes enfants. La même remarque s'applique aux autres VUS de cette catégorie, notamment, les Toyota RAV4 et Hyundai Santa Fe qui proposent également une troisième rangée de sièges relativement peu utilisables. C'est connu, à cause de la position de conduite surélevée et l'impression de sécurité qu'il procure, la gente féminine adore conduire les petits utilitaires sport. Toutefois, la hauteur de l'assise des sièges avant du nouvel Outlander est relativement basse et pourrait décevoir certaines conductrices. En contrepartie, le confort des baquets est surprenant et agrémentera les longues randonnées. Malgré tout, la visibilité est excellente grâce à la large fenestration. Si les stylistes ont bien aiguisé leur crayon pour dessiner les angles de la carrosserie, ils semblent avoir bouclé à la hâte le tableau de bord dont la simplicité est étonnante. Quant à la qualité de la finition et des matériaux utilisés, elle est dans la moyenne de la catégorie avec ses plastiques brillants et durs. Un hayon de conception ingénieuse
Un V6 à la rescousse À cela, il faut ajouter que le système à quatre roues motrices est un peu lent à enclencher les roues arrières lorsque les roues avant perdent leur motricité. Le Outlander n'aura cependant aucune difficulté à suivre les traces d'un Toyota RAV4 ou d'un Mazda Tribute en terrain accidenté. L'absence d'une boîte de transfert, comme on retrouve sur les Suzuki Grand Vitara et Jeep Liberty, oblige cependant le conducteur à la plus grande prudence s'il veut éviter de se retrouver bloqué par une ornière ou enlisé dans une mare de boue. Par rapport à l'ancienne génération, il ne fait aucun doute que la tenue de route et le confort du nouvel Outlander sont supérieurs à cause, notamment, de son centre de gravité abaissé, de sa suspension arrière multibras, et de son empattement allongé.
Conclusion Qui plus est, le rapport équipement/prix du Outlander est dur à battre et il offre garantie de base et une garantie de groupe propulseur plus généreuses que celles de ces concurrents.
Mitsubishi fabrique pour PSA Les Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser, qui se distinguent du Mitsubishi Outlander par leur calandre et leur aménagement intérieur, sont offerts en Europe avec le moteur turbodiesel PSA de 2,2 l. Ce moteur développé, conjointement avec Ford, développe 156 hp et 280 lb pi ce qui assure des performances semblables à celles du Mitsubishi V6 tout en ayant une consommation très raisonnable (40 mi/gal) et des émissions polluantes réduites (191g/km de CO2). Il peut également fonctionner au biodiesel B30. |
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