Honda Ridgeline, intelligemment nouveau Par Jacques Duval Alors que l'homogénéité des modèles apparaissant sur le marché de l'automobile pourrait nous laisser croire qu'il est difficile voire impossible d'innover, on se laisse facilement prouver le contraire quand on tombe sur un modèle qui nous surprend par sa marginalité et sa pertinence. Le Honda Ridgeline est un brillant exemple de la doctrine "Think outside the box". Oser repousser les limites prescrites par l'habitude pour réellement innover. Qui aurait pu croire qu'il pouvait être pertinent de rajouter un nouveau venu japonais dans un segment de marché saturé et monopolisé par une dynastie américaine. Et bien, je m'avoue confondu tel le sceptique que j'étais. Sous ses allures de camion "Tonka", le Ridgeline est en fait, pour une camionnette, un exemple de raffinement. Un petit moteur Les accélérations et les reprises ne sont pas laborieuses et même à haut régime, le moteur ne semble pas trop peiner. À vrai dire, la conduite du Ridgeline se rapproche beaucoup plus à celle d'une grosse berline qu'à celle d'une camionnette. Rajoutez à ceci une suspension indépendante aux quatre roues, des freins à disques tout le tour et vous aurez une idée de ce que cette camionnette peut offrir. Mais vous n'avez encore rien vu. Un aménagement pratique Pour commencer, vous trouverez un panneau de caisse qui s'ouvre vers le bas, bien sûr, mais aussi vers la gauche, tel que sur les familiales américaines des années 70. À quoi peut bien servir une telle innovation? Elle sert, entre autres à accéder à une autre trouvaille qui doit faire rougir d'envie la compétition. Imaginez vous donc que, Honda a eu la brillante idée d'intégrer dans sa caisse un faux plancher sous lequel on retrouve un coffre d'une capacité de 240 l. Il est assez grand pour contenir deux sacs de golf. Cette innovation en surprend plusieurs à la première démonstration, et permet de mettre à l'abri du vol et de la saleté des objets assez volumineux sans avoir à opter pour un couvercle tonneau offert en option. On retrouve aussi dans ce coffre, la roue de secours qui n'est pas exposée au vol ou aux dommages en conduite hors route. La caisse est bien éclairée et comporte plusieurs points d'ancrage. Elle est cependant un peu courte pour y charger des matériaux ou autres objets plus encombrants. Le Ridgeline ne dispose pas d'un panneau d'accès à l'intérieur comme on retrouve sur l'Avalanche de Chevrolet. Pour transporter des motos ou autres objets du genre, on doit les laisser dépasser vers l'arrière. L'autre aspect qui fait du Ridgeline un véhicule surprenant est l'habitacle. L'espace et la qualité de finition sont sans reproche. En effet, on y dispose d'énormément de place pour cinq passagers et le tout est confortable pour tous les occupants. L'impression qui nous reste est celle d'une ergonomie bien pensée. Les sièges fermes offrent tout le support nécessaire et la position de conduite est tout à fait naturelle. Quant à la finition, rien de surprenant ou de jamais vu, mais simplement un bon mélange de matériaux qui ne font surtout pas bon marché, mais qui sont à l'image du véhicule, innovateurs. Il est facile de relever la banquette arrière pour stocker des objets sur le plancher plat. Finalement, le Ridgeline est un véhicule qui remonte la barre des camionnettes. Bien qu'il ne puisse plaire à chacun, il est probablement le seul qui peut s'enorgueillir de faire appel à de nouvelles idées et de nouvelles technologies dans un segment de marché qui s'appuie sur des idées parfois archaïques. Pour toutes les fois où l'on reproche aux constructeurs de construire des véhicules qui se ressemblent tous, on ne peut faire autrement qu'applaudir Honda pour son originalité et sa pertinence.
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