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Freightliner dévoile un camion muni d'une pile à carburant
Freightliner présentait récemment un camion poids lourd qui utilise une pile à carburant (fuel cell) pour générer l'électricité nécessaire au fonctionnement des accessoires lorsque le camion est à l'arrêt. Le camion de démonstration, un Century Class S/T, était présenté au National Intelligent Vehicle Initiative Meeting organisé à Washington par le Department of Transportation américain. L'utilisation de piles à carburant pour actionner les accessoires électriques permet d'éviter de faire fonctionner le moteur pour recharger les batteries du camion, réduisant ainsi la consommation de carburant, les émissions polluantes, le bruit et l'usure des composantes. Les camions modernes sont équipés d'une foule d'accessoires énergivores, de la chaufferette de cabine au climatiseur, sans compter les ordinateurs de bord, les postes de TV, réfrigérateurs, fours micro-ondes et cafetières. Selon le Department of Energy, faire fonctionner le moteur au ralenti pour alimenter ces appareils coûterait environ 1800 $US par an, sans parler du bruit et de la pollution.
Le système présenté ici a été développé par Freightliner et XCELLSIS, une entreprise conjointe à laquelle participe DaimlerChrysler AG. Il consiste en deux piles à carburant Ballard reliées en série sous la forme d'une unité de puissance auxiliaire. L'ensemble de piles est situé sur le longeron du châssis à gauche du camion. Les piles à carburant utilisent de l'hydrogène comme carburant. une membrane spéciale laisse passer les protons contenus dans le gaz mais retient les électrons qui s'accumulent dans la pile afin de former un voltage. Le seul sous-produit de la pile à carburant est de l'eau pure. L'unité de puissance auxiliaire génère plus de 1,4 kW de puissance qui est transformée par un inverseur qui fournit les accessoires en courant de 120 volts AC ou 12 volts DC. Le camion de démonstration est muni d'un climatiseur de 8000 btu/h afin d'illustrer les capacités du système. Freightliner compte rendre disponible de telles unités de puissance auxiliaires d'ici trois ou cinq ans. En attendant, il faut régler les questions d'approvisionnement en hydrogène, réduire les coûts de production et l'intégration de ces unités avec les systèmes montés à bord des camions.
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