Les fraiseuses à froid Wirtgen n’ont pas peur du vide
Au nord de Sacramento, une W 210i et une W 2100 ont assuré le fraisage de précision de l’évacuateur de crue du barrage d’Oroville, le plus haut ouvrage de ce genre aux États-Unis. La société en charge du fraisage a bénéficié de toute l’expérience de Wirtgen dans les travaux de fraisage en pente raide. Atteignant une hauteur de 235 m au-dessus du lac Oroville, le barrage en remblai retient l’eau qui provient du fleuve Feather. En février 2017, après des semaines de pluies ininterrompues, le barrage avait atteint son volume de retenue maximal, qui est de 4,3 milliards m3. L’ouverture de l’évacuateur de crue était sensé permettre l’évacution de l’eau de manière contrôlée par-dessus le barrage. Mais le volume et la pression extrêmement élevés de l’eau ont entraîné une érosion telle du coursier en béton de 55 m de large, que sa reconstruction était impérative. Les dégâts ont d’abord été contenus de manière provisoire par le remplissage du cratère qui s’est creusé dans la surface du déversoir, à l’aide de béton compacté. Mais pour assurer la qualité de surface souhaitée, ce matériau provisoire a ensuite dû être enlevé avant la pose finale de béton. Pour réaliser ces travaux, 2 fraiseuses à froid de Wirtgen ont été choisies. Pour la section inférieure du déversoir d’une longueur d’environ 300 m, la profondeur de fraisage était de 5 cm environ. La Wirtgen W 2100 mise en œuvre était dotée d’un tambour de fraisage ECO Cutter équipé de couteaux avec des écartements plus grands, par rapport à un tambour de fraisage standard. Comme la machine rencontre une résistance inférieure, elle peut fraiser des revêtements plus durs, comme le béton. Une Wirtgen W 210i, équipée d’un tambour standard avec un écartement des pics de 15 mm (LA15), suivait dans le but d’obtenir une surface plus fine pour la pose ultérieure de la nouvelle couche de béton. Une fois les fraiseuses à froid acheminées au sommet du déversoir à l’aide d’un fardier, les machines ont été soulevées sur l’ouvrage à l’aide de grues à flèche en treillis, avant d’être conduites sur des rampes réalisées spécialement pour ce chantier vers la surface à traiter. Le fraisage a été réalisé sur une pente de 30° à l’aide de câbles d’acier d’une longueur totale de plus de 450 m pour sécuriser les machines pendant les opérations de fraisage. Les câbles ont été attachés sur plusieurs centaines de chariots pour éviter le frottement au sol. «En utilisant les chariots, nous voulions éviter d’endommager la texture de la surface en béton tout juste fraisée», expliquait Tom Chastain, spécialiste en applications chez Wirtgen America. À la fin de leur mission, les fraiseuses avaient chacune effectué 28 passages. Les fraisats, acheminés au bas du déversoir à l’aide de véhicules sur chenilles d’une capacité de 5 m3 ont été recyclés pour la fabrication du nouveau béton destiné à la reconstruction. Le projet de réhabilitation, qui a représenté un investissement de 1,1 milliard US$ (1,4 milliard $), a pu être réalisé dans les délais après 2 années de travaux.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |