Kia joue dans la cour des grands

Par Jacques Duval



 

Kia a de grandes ambitions dans le secteur des véhicules utilitaires. À preuve, le tout nouveau Kia Telluride s’attaque de front aux multisegments intermédiaires à 3 rangées de sièges, une catégorie qui était la chasse gardée des constructeurs américains et japonais, sans oublier le Volkswagen Atlas. Il va sans dire que les consommateurs ont l’embarras du choix!

Pour que le Telluride s’impose rapidement dans ce marché ultra compétitif, les ingénieurs n’ont pas lésiné sur les moyens. Fabriqué aux États-Unis, en Géorgie, ce camion a été conçu pour plaire aux automobilistes nord-américains en adoptant des formes carrées et imposantes, à l’opposé de ses concurrents. Le Telluride est 20 cm plus long que le Sorento, il est également plus haut et plus large que ce dernier. À vrai dire, le Telluride prend la relève du défunt Borrego qui a tiré sa révérence à la fin de 2011. Comparativement à son ancêtre, le Telluride est assemblé sur une plate-forme monocoque alors que le Borrego reposait sur un châssis en échelle. Le choix d’une telle structure permet au nouvel arrivé d’offrir un comportement routier supérieur et un habitacle plus spacieux pour les passagers et les bagages au détriment de la capacité de remorquage. Quoiqu’il en soit, la force de remorquage du Telluride est égale à ses principaux rivaux.

À la fine pointe
On a longtemps reproché à Kia de ne pas employer les plus récentes technologies de l’industrie afin de réduire le poids et la consommation de ses véhicules. Or, c’est maintenant chose du passé. Tout d’abord, le Telluride pèse moins de 2000 kg, ce qui est dans les normes de la catégorie. Du côté de la mécanique, on retrouve un V6 en aluminium à cycle Atkinson de 3,8 l pourvu de l’injection directe. On retrouve également une boîte automatique à 8 rapports et un rouage intégral doté d’un sélecteur manuel qui répartit la puissance entre les essieux avant et arrière selon l’état de la route.



Ainsi, les modes «Eco» et «Smart» fournissent 100% de la puissance aux roues avant tandis que les modes «Confort» et «Neige» distribuent 80% du couple aux roues avant et 20% aux roues arrière. Le mode «Sport» dispense la puissance dans l’ordre de 65% et 35% entre l’avant et l’arrière alors que le mode «Lock» partage le couple uniformément aux 4 roues.

Le design de l’habitacle correspond au look robuste de la carrosserie. Ainsi, le tableau de bord est large et aéré, sans fioritures. On y retrouve des commandes simples et faciles à utiliser, 5 bouches de ventilation et un écran tactile rectangulaire avec un moniteur de vision arrière et un guidage de stationnement. La version la plus huppée est équipée de sièges chauffants et refroidis à la seconde rangée. Qui plus est, la sonorité de la chaîne audio mérite d’être soulignée. Parmi les systèmes d’assistance au conducteur, j’ai particulièrement apprécié l’affichage tête haute, le système de détection des piétons, l’aide de maintien dans la voie et l’aide à l’évitement de collision par l’arrière. De même, je n’ai que des bons mots pour la finition intérieure qui met en valeur des garnitures en similibois, métalliques et en chrome satiné. Quant au coffre à bagages, il est passablement volumineux puisqu’il est 2 fois plus grand que celui du Sorento lorsque les banquettes sont redressées. Pour déménager la parenté ou rendre service à un ami qui vient de s’acheter un nouveau téléviseur, la capacité de chargement – avec les 2e et 3e rangées rabattues – surpasse celle des Highlander, Explorer, Pathfinder et CX-9 mais demeure inférieure aux Pilot, Traverse et Atlas.


Un vrai de vrai
Dès les premiers coups de volant, on a le sentiment de conduire un camion et non pas un utilitaire en quête de personnalité. La solidité du châssis et la robustesse de la suspension ne font aucun doute, le Telluride est un vrai de vrai. Ce sentiment est accentué par le gros boudin du volant et la raideur de la direction qui est ni trop molle, ni trop lourde. Certes, j’aurais préféré que la puissance et le couple du moteur soient plus substantiels, néanmoins les accélérations et les reprises sont correctes avec un 0-100 km/h sous la barre des 8 secondes. D’autant plus que la consommation moyenne de 11 l/100 km est raisonnable compte tenu de la nature de ce véhicule à tout faire. Les pneus de 20’’ procurent une tenue de route acceptable et un bon confort lequel est magnifié par le silence de roulement. Par contre, ces pneus à la semelle lisse ne sont pas adaptés à la conduite hors route. Quant aux pneus et jantes de 18’’ de la version de base, l’apparence ne convient pas nécessairement à un véhicule aussi costaud.


Fiche Technique Kia Telluride
Type: utilitaire à 7 ou 8 places
Moteur: V6 3,8 l
Puissance: 291 hp @ 6000 tr/min – 262 lb pi @ 5200 tr/min
Transmission: automatique à 8 rapports
Direction: à crémaillère, assistée
Suspension: av. indépendante / arr. indépendante
Freins: av disques / arr disques - ABS
Accélérations 0-100 km/h: 7,9 s
 
  Kia Telluride

Honda Pilot

Nissan Pathfinder

Empattement: 290 cm 282 cm 290 cm
Longueur: 500 cm 494 cm 504 cm
Largeur: 199 cm 203 cm 196 cm
Hauteur: 176 cm 177 cm 177 cm
Poids: 1970 kg 1949 kg 2017 kg
Moteur: V6 3,8 l V6 3,5 l V6 3,5 l
Puissance: 291 hp 280 hp 284 hp
Pneus: 245/60R18 245/60R18 235/65R18
Capacité du réservoir: 71 l 83 l 73 l
Capacité de remorquage: 2268 kg 2268 kg 2268 kg

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