Le GLK complète la ligne d’attaque de Mercedes Par Jacques Duval
Vilipendés par les groupes écologistes, les VUS grand format ont perdu de nombreux points auprès d’une partie de la population. Pour se faire pardonner, ces mastodontes aux dimensions dinosauriennes ont donc accueilli dans leurs nids des modèles plus compacts et surtout moins gourmands. Plus petits et plus frêles, ces derniers-nés affichent toujours la même volonté de rendre service à leurs utilisateurs et de voyager hors des sentiers battus. Avec dans sa mire les BMW X3, Audi Q5 et Volvo XC60, pour ne nommer que ceux-là, Mercedes-Benz tente aussi de faire sa niche dans ce marché en pleine expansion. L’introduction d’un 5e modèle permet à Mercedes de compléter sa ligne d’attaque. Qui aurait cru que la marque à l’étoile aurait une gamme de camions aussi diversifiée que Ford et GMC! Mercedes présente le GLK comme un descendant direct du Classe G, lancé il y a trente ans comme véhicule militaire. Malgré son bagage génétique, le GLK n’entend pas faire la lutte aux Jeep et Land Rover de ce monde. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sous la carrosserie pour reconnaître la plate-forme de la berline Classe C. Même s’il est robuste, il s’agit avant tout d’un véhicule conçu pour rouler sur la route. Il est cependant capable de certaines excursions en terrain accidenté alors que sa traction intégrale permanente est extrêmement efficace sur les chemins enneigés et glacés. Le rouage 4Matic répartit normalement le couple à raison de 45% vers l’avant, 55% vers l’arrière. Cette répartition varie en fonction de l’adhérence de chaque roue grâce à un embrayage multidisque intégré dans le différentiel central. La technologie 4Matic incorpore également un système de traction électronique aux quatre roues (4-ETS) qui, dès qu’il détecte le moindre patinage des roues, applique individuellement les freins à la roue en détresse pour maintenir une répartition équilibrée de la puissance ou diminuer l’excès de couple du moteur. Pas de diesel Sous le capot, le GLK dispose pour l’instant d’une seule motorisation, il s’agit d’un V6 de 3,5 l couplé à une boîte automatique à 7 rapports. En Europe, le GLK est offert avec un turbodiesel L4 de 2,2 l et un V6 de 3,0 l. L’arrivée d’un diesel chez nous devra attendre encore quelques temps. Ce qui est dommage. Mais bon, on comprendra que les moteurs diesel sont présentement l’apanage des VUS moyen grand format, et que la journée où un constructeur se décidera à franchir la ligne les autres n’auront pas le choix que de suivre. Mais, ne désespérons pas. Si les nouveaux diesels offerts par Mercedes, BMW, Audi et VW sur le marché américain connaissent un certain succès, il serait normal que ces moteurs se retrouvent sur un plus grand nombre de modèles... Ce n’est qu’une question de temps! Sur la route, l’amortissement sélectif de la suspension «Agility Control» – on repassera pour la francisation des aides à la conduite chez Mercedes – s’occupe d’assurer le meilleur contact possible avec la chaussée. Ce système ajuste automatiquement les réglages de la suspension selon l’état de la route et les conditions de conduite. De concert avec la direction dont le dosage est coordonné avec les réactions de la suspension, ce dispositif à gaz procure de bons résultats. On remarque toutefois que la direction pêche par un léger flou au centre. Néanmoins, la tenue de route est au-dessus de la moyenne dans cette catégorie. La conduite se rapproche davantage d’une berline que certains concurrents dont les gadgets électroniques ne parviennent pas toujours à camoufler leur embonpoint.
Pas de rondeurs, juste des angles Les courbes? Elles sont plutôt rares. Suis-je déçu? Un peu. Malgré mon âge, les rondeurs font toujours sensations (blague!). Pour le reste, on reconnaît la qualité d’assemblage du constructeur allemand, et la qualité des matériaux est à l’abri de toute critique. À l’arrière, l’espace pour les jambes est plutôt restreint. De même, le coffre et les espaces de rangement sont dans les normes, sans plus. Pour ma part, j’aurais préféré que la banquette soit divisée 40/20/40 au lieu de 60/40. Ce qui aurait conquis les familles de skieurs composées de quatre personnes alors que l’équipement aurait pu se glisser entre les passagers arrière. Qui plus est, cette configuration permet d’éviter l’utilisation d’un coffre de toit qui augmente la consommation de carburant. En terminant, si vous optez pour l’ensemble Sport incluant des pneus de 20’’, n’oubliez pas de marchander le prix du véhicule avec les pneus d’hiver...
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