À son tour, Volkswagen se convertit à l’hybride
Par Jacques Duval
La réputation des gros utilitaires sport de luxe a eu la vie dure au cours des dernières années. Réputés énergivores et encombrants, ils conservent malgré tout de nombreux adeptes. Il est vrai que ce n’est pas tout le monde qui a besoin d’un gros 4x4. Mais pour voyager, beau temps mauvais temps, en famille sur de longues distances, il n’y a rien de plus rassurant qu’un solide VUS. Par contre, en ville, c’est une autre affaire! Après le Lexus RXh, les GMC Yukon et Chevrolet Tahoe hybrides, sans oublier le gros Cadillac Escalade, voilà que le Volkswagen Touareg emprunte lui aussi la technologie à motorisation hybride pour devenir un citadin exemplaire. Et le Touareg ne sera pas le seul du groupe VW à se donner bonne conscience puisque les motoristes ont travaillé de concert avec leurs collègues de Porsche qui offrira un Cayenne hybride pour livrer bataille au ActiveHybride X6 de BMW. Plus gros, moins lourd
Le volume du coffre passe de 580 l (sièges relevés) à 1642 l (sièges abaissés). Dans le cas de la version hybride, à cause de la présence des batteries, le coffre rétrécit à 433 l ou 1555 l selon que la banquette soit rabattue ou non. Trois motorisations au catalogue Certes, le moteur hybride présente certains avantages en ville, mais pour une utilisation au quotidien en banlieue et à la campagne, le diesel est l’engin tout désigné. D’ailleurs, les motoristes de VW ne cachent pas le fait que le Touareg hybride, à l’instar des BMW X6 et Porsche Cayenne, a une personnalité axée sur les performances. Avec une puissance combinée de 380 hp et un couple frisant les 430 lb pi, cette motorisation s’élance de 0 à 100 km/h en 6,5 s. Pour développer autant de punch, le Touareg hybride mise sur les 333 hp d’un V6 TFSI de 3,0 l suralimenté par compresseur et un moteur électrique de 34,3 kW. Pour transmettre la puissance aux 4 roues motrices, le Touareg étrenne une nouvelle boîte automatique à 8 rapports. Le fait d’utiliser une boîte à convertisseur de couple plutôt qu’une CVT lui permet de pouvoir remorquer une charge de 3500 kg. Tant en accélération qu’en remorquage, tous les chiffres correspondent à ceux d’un V8 essence de grosse cylindrée, alors que la consommation moyenne annoncée par Volkswagen n’est que de 8,2 l/100 km. Pour consommer aussi peu, le système hybride autorise un fonctionnement en mode tout électrique à une vitesse de 40-50 km/h sur une distance d’environ 2 ou 3 km. Sur route et autoroute, lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur, la diminution de la consommation est favorisée par un système d’embrayage qui désengage et arrête totalement le moteur thermique. Le Touareg roule alors en roues libres, sans aucune friction. Ce n’est que lorsque l’on freine que le mode récupération d’énergie s’enclenche. Ce qui oblige alors le conducteur à doser savamment la pédale des freins. Quant à la tenue de route, elle est sans faille. Elle hérite, n’oublions pas, des gènes athlétiques de son cousin Cayenne. Pas avant un an…
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