Avec le Sequoia, Toyota tente une percée chez les purs et durs Par Jacques Duval
Avec la hausse vertigineuse des prix de l'essence, il sera intéressant de suivre au cours des prochaines années, voire des prochains mois, la réaction des constructeurs de VUS grand format. Sans vouloir appuyer sur le bouton de panique, il faut admettre que la situation est préoccupante pour GM, Ford et Chrysler qui misent énormément sur les ventes des Yukon/Tahoe/Escalade, Expedition/Navigator, et Durango/Aspen pour engranger des profits et faire tourner leurs usines. Même si cette catégorie n'est pas aussi lucrative que les camionnettes traditionnelles, elle demeure néanmoins extrêmement importante pour les constructeurs américains puisqu'elle demeure leur chasse gardée. Certes, les constructeurs japonais ont tenté tant bien que mal, au cours des dernières années, de s'y tailler une place avec les Toyota Sequoia et Nissan Armada. Toutefois, si l'on se fie aux ventes des dernières années, leurs démarches ont été plutôt infructueuses. En 2006 et 2007, les ventes de Sequoia au pays ont représenté à peine 2% du marché alors que celles de l'Armada étaient moins de 1%. Le plus lourd Le coeur de la bête Parmi les autres améliorations mécaniques, on remarque que le V8 de 5,7l est couplé à une nouvelle boîte automatique à six rapports. De plus, cette transmission est équipée d'un mode remorquage qui maintient, une fois activée, les rapports inférieurs plus longtemps afin d'améliorer les accélérations. Quant au V8 de 4,7l, il est jumelé à une boîte automatique à cinq rapports. Des bras de primate! Même s'il est perché sur d'immenses pneus de 20 pouces des pneus de 18 pouces équipent le modèle d'entrée de gamme il est facile d'accéder à l'habitacle. Sa garde au sol de 24,2cm est dans la moyenne de la catégorie alors que celle du Nissan Armada est la plus élevée à 27,1cm. Certes, l'option du marchepied facilitera l'embarquement, toutefois ce genre d'accessoire s'avérera embarrassant en conduite hors route. La position de conduite est au-dessus de toute critique alors que le confort des suspensions et la douceur de roulement sont exceptionnels pour un véhicule doté d'une si grande force de remorquage. Malgré que le Sequoia souffre d'un sous-virage caractériel et que sa direction manque de mordant, il est cependant nettement plus agile que la camionnette Tundra et son diamètre de braquage est beaucoup plus court. Maintenant que la table est mise, il reste juste à savoir si les acheteurs traditionnels de VUS pleine grandeur vont accepter de casser la croûte avec Toyota? En effet, aussi impressionnant soit-il, le Sequoia devra faire preuve de beaucoup de charme pour réussir à convaincre les propriétaires de VUS américains de sauter la clôture. Malgré le prix de l'essence, la plupart des constructeurs, dont Toyota, sont confiants pour dire que l'acheteur de ce type de véhicule se préoccupe peu du prix à la pompe. En effet, quand un acheteur décide de dépenser jusqu'à 65 000 $ (avec toutes les options pour une version Platinum), sans oublier la taxe écoprélèvement de 2000 $ du gouvernement fédéral, on est forcé de croire qu'il s'agit d'un consommateur averti qui a des besoins spécifiques à remplir.
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