Le Suzuki Grand Vitara, "in" comme dans insipide
Le créneau des petits utilitaires sport est sûrement l'un des plus compétitifs et des plus bouillonnants des segments du marché de l'automobile. Le sentiment de sécurité offert par la position de conduite, marié aux possibilités d'une forme ou une autre de traction à quatre roues motrices, en font un favori pour tout ceux qui cherchent un compromis entre espace et sécurité sans pour autant se retrouver à bord d'un paquebot. Le Grand Vitara est passé d'une ligne banale à une plus moderne et franchement bien réussie, mais, dans les segments aussi compétitifs, il ne suffit plus d'une simple belle gueule pour gagner le cur des consommateurs. Parfois, lors de l'évolution d'un modèle, on peine à trouver les différences entre les générations tant on évolue avec prudence. Dans le cas du Grand Vitara, l'évolution est drastique. Des lignes plus droites remplacent les rondeurs que le modèle traînait depuis tant d'années. Le résultat est efficace même peut-être trop. Le premier coup d'il crée les attentes, et l'intérieur les détruit. L'habitacle est tellement dénudé de chaleur, d'ergonomie que l'on arrive difficilement à comprendre comment cet extérieur et cet intérieur ont pu être agencés. Certains vous diront que pour réussir à se situer dans un créneau de prix qui interpelle le grand public, il faut faire certains compromis. Je vous répondrai que d'autres fabricants ont haussé la barre en offrant un agencement de texture qui est nettement mieux réussi, sans pour autant tomber dans les garnitures de bois. L'ergonomie de la console des commandes et celle d'une autre époque. Les boutons du système de radio et les contrôles de climatisation sont tout simplement perdus au centre du tableau de bord et sont souvent trop petits pour être opéré sans quitter la route des yeux. Le confort des sièges est précaire et le contact avec le volant n'a simplement rien de rassurant, autant par sa texture qu'à cause laxisme de au niveau de la précision de la direction elle-même. L'habitacle semble vide... Vous voyez où je veux en venir ? Un moteur V6 de série La conduite est légère, étant surassistée au point d'être imprécise. La transmission automatique à 5 rapports offre un étagement de ces derniers qui est plutôt étrange pour une conduite &laqno;normale» puisque les rapports changent à un rythme effréné, ne permettant pas de pousser une plage pour en retirer un maximum de puissance. Pour conclure... Alors pourquoi mettre sur le marché un véhicule qui ne peut en aucun cas rivaliser avec ce qui est déjà présent et commence à dater? Les nouvelles lignes du Grand Vitara lui vont à ravir, mais l'habitacle est une tache sombre au tableau et je ne vois pas comment quelqu'un pourrait passer outre ce menu détail, quand il y a tellement mieux de l'autre bord de la rue.
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