TrailBlazer / Envoy / Bravada : cette fois, c'est du sérieux
Depuis des années, General Motors perd des parts de marché de façon régulière. Après avoir dominé la plupart des catégories, le numéro un est supplanté de toutes part. Malheureusement, les véhicules conçus pour remonter aux places d'honneur ont souvent été à court de raffinement mécanique et de stylisme tandis que leur comportement routier n'avait rien de bien excitant. Souvent, les attentes des inconditionnels de la marque ont été déçues. Même après avoir été l'un des pionniers des véhicules utilitaires sport compacts avec son duo Chevrolet Blazer / GMC Jimmy, General Motors s'est fait reléguer en queue de peloton au cours de la dernière décennie. Ces deux modèles sont à bout de souffle et de moins en moins compétitifs. Il fallait corriger la situation et il n'était plus possible de rafistoler les modèles existants avec une silhouette révisée, une suspension légèrement altérée et un vieux moteur un peu plus gonflé. Cette fois, il fallait faire du neuf. Une nouvelle plate-forme Contrairement à la tendance actuelle, les dirigeants du projet ont donc opté pour un châssis et une carrosserie autonome. Ce choix a été retenu afin d'assurer une bonne capacité de remorquage et une plus grande robustesse en conduite tout terrain. Il est vrai que peu de gens utilisent leur VUS en hors route, mais on croit chez GM que plusieurs privilégient toujours les facteurs de robustesse, de capacité de remorquage et conduite hors route avant plusieurs autres. C'est pour les mêmes raisons que l'essieu arrière est rigide et non pas indépendant. Heureusement, la suspension qui le maintient en contact avec le sol a gagné en raffinement. Les ressorts elliptiques ont été remplacés par des ressorts hélicoïdaux. Il est même possible de commander des ressorts pneumatiques, optionnels sur l'Envoy et de série sur le Bravada. Soulignons au passage que le Bravada demeure à l'arrière plan puisque la division Oldsmobile est appelée à disparaître bientôt. De plus, ce véhicule se démarque des deux autres avec un museau qui ressemble davantage à celui d'une berline qu'à un utilitaire sport. D'ailleurs, sa vocation est différente de celle des deux autres. Son équipement de luxe, sa suspension pneumatique et un rouage d'entraînement intégral en font surtout un véhicule toutes-routes qui n'a pas pour mission d'intéresser les amateurs de conduite hors-route. Style conservateur Par le passé, les habitacles des produites de General Motors ont souvent prêté le flanc à la critique en fait d'aménagement, de choix des matériaux et de qualité de finition. Pour une raison qui m'échappe, leurs camionnettes et autres véhicules utilitaires ont toujours été mieux nantis à ces chapitres. Cette troïka de nouveaux modèles poursuit la tradition. Tous trois offrent un habitacle dont les matériaux et la présentation n'ont rien à envier à la concurrence. Le tableau de bord de l'Envoy est le plus raffiné en fait de présentation et d'esthétique, mais tous ont des commandes faciles d'accès, une instrumentation de consultation facile et une ergonomie qui n'est pas trop mal du tout. Il faut également ajouter que les ceintures de sécurité sont intégrées dans les sièges avant et que la banquette arrière peut être repliée sans devoir enlever les appuie-tête du dossier. Malheureusement, les ceintures de sécurité avant ont tendance à trop serrer. Le retour du six en ligne La Bravada est équipée du système intégral SmartTrak qui ne possède pas de démultipliée "Lo" comme le système AutoTrac qui équipe les TrailBlazer et Envoy. Sur celles-ci, un simple bouton rotatif sur le tableau de bord permet de changer de mode. C'est simple, relativement efficace et nous permet d'être vraiment en contrôle du rouage d'entraînement et de l'adapter aux conditions d'utilisation. Débuts prometteurs Peu importe le modèle choisi, les prix oscillent autour de 40 000 $, ce qui n'est pas donné, mais dans la moyenne de la catégorie. Compte tenu du passé parfois gris de GM en fait de qualité initiale, de fiabilité et de finition, il se pourrait que les acheteurs soient hésitants à payer ce prix. Heureusement pour GM, la réputation des Yukon et Tahoe en ce sens est légèrement supérieure à la moyenne, ce qui devrait permettre de faire oublier le passé. Et juste avant d'aller sous presse, j'apprenais que la division GMC allait proposer une version XL, allongée de plus de 30 centimètres. Bref, cette fois, General Motors semble avoir finalement compris que le dicton voulant que GM pouvait mettre à peu près n'importe quoi sur le marché et connaître du succès ne s'applique plus depuis une couple de décennies. Il était temps qu'on le comprenne à Detroit et ces trois nouveaux modèles nous portent à croire que c'est enfin le cas.
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