Toyota ressuscite le Venza
La priorité numéro un des constructeurs automobiles est sans contredit le développement des véhicules électriques, ce qui est une bonne chose en soi. Toutefois, cette transition ne se fait pas sans heurts, car ils doivent toujours maximiser leurs profits. De ce fait, les premières victimes de ce passage obligé sont les petites voitures économiques qui voient leur nombre diminuer drastiquement cette année au détriment des utilitaires en tout genre. Ainsi, les sous-compactes comme la Honda Fit, la Hyundai Elantra et la Toyota Yaris tirent leur révérence en 2021. Pourquoi? Deux raisons : elles ne génèrent pas assez de profit pour les constructeurs et les consommateurs les boudent. C’est là tout un paradoxe, puisque la société milite pour réduire la pollution et la consommation d’énergie.
Cette année, Toyota tente sa chance en présentant un nouveau Venza de taille compacte avec une motorisation hybride. Guerre fratricide à l’horizon Quoiqu’il en soit, le Venza prend ses distances du RAV4 Hybride en offrant une finition intérieure plus luxueuse et un silence de roulement plus douillet qui s’apparentent aux produits Lexus. Et pour dissiper toute ambiguïté, Toyota a fait en sorte que la différence de prix entre les 2 modèles ne laisser planer aucun doute sur la vocation du Venza qui tend à s’adresser à une clientèle plus huppée.
Assemblé sur la plate-forme modulaire TNGA-K utilisée pour la majorité des modèles Toyota (Camry, Highlander, RAV4 et autres), le Venza est animé par une motorisation hybride composée d’un L4 de 2,5 l jumelé à 2 moteurs électriques, une batterie au lithium-ion avec une capacité de 1,6 kWh et un rouage intégral. Il va sans dire que le point fort de ce groupe propulseur est sa sobriété puisqu’il consomme moins de 7 l/100 km. Malgré la paresse de la boîte à variation continue et la sonorité désolante du moteur à essence, les accélérations sont décentes grâce à la puissance combinée de 219 hp qui lui permettent de passer de 0 à 100 km/h en moins de 8 secondes. Quant au rouage intégral, la distribution du couple varie selon les conditions, de 100% aux roues avant en conduite à vitesse constante jusqu’à une répartition de 20% à l’avant et 80% à l’arrière sur les surfaces glissantes. Qui plus est, ce système améliore l’agilité en virage en aidant à réduire le sous-virage. Sur la route, la conduite du Venza met l’accent sur les habiletés de son châssis et de ses suspensions à filtrer les imperfections de la chaussée. Le bruit des pneus est réduit grâce à une isolation stratégiquement placée alors que le pare-brise en verre acoustique aide à minimiser le sifflement du vent. De même, il ne faudrait pas omettre la douceur de la direction. Cela dit, le comportement routier du Venza s’avère plus dynamique que le RAV4 Hybride qui doit composer avec un centre de gravité plus élevé. Par ailleurs, la faible hauteur du seuil de la caisse facilite l’accès à l’habitacle. Remorquage non recommandé L’aménagement intérieur s’inspire des modèles NX et RX de Lexus. D’une part, on retrouve des sièges opulents et enveloppants, une console centrale surdimentionnée avec un écran tactile de 12,3’’ et un système d’affichage à tête haute dans le pare-brise. D’autre part, je me dois de souligner que la qualité des matériaux est sans égale pour un produit généraliste de cette fourchette de prix.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |