Un MINI X5
Façonner un X1 avec des dessous de MINI Cooper pour qu’il ressemble aux X3 et X5, tel était le défi des ingénieurs qui ont conçu la deuxième génération du petit VUS de BMW. Après le modèle Série 2 Tourer vendu en Europe, le X1 est le second véhicule de la marque munichoise à commettre un crime de lèse-majesté en délaissant sa plate-forme à propulsion pour devenir une traction avant! Or, le slogan «le plaisir de conduire» que BMW a cité et popularisé pour la première fois en 1965 a-t-il été altéré à cause de ce changement d’architecture? C’est ce que nous allons voir. Mais avant de prendre le volant, jetons un regard à la carrosserie et à l’habitable de ce présumée faux-jeton. Au premier coup d’oeil, la silhouette du nouveau X1 est mieux proportionnée que l’ancien X1 qui exposait un long capot démesuré pour accueillir un moteur L4 ou L6 en position longitudinale. Pour obtenir un design plus équilibré, le nouveau modèle utilise à bon escient la plate-forme des dernières MINI dont le moteur L4 est placé en position transversale. Cette technique permet, notamment, de réduire les dimensions du véhicule, en plus d’augmenter le volume de l’habitable.
D’ailleurs, les stylistes ont eu un joli coup de crayon quand ils ont dessinée cette deuxième génération puisque le X1 ressemble plus que jamais à son grand frère X5 qui semble avoir rétréci au lavage. Un habitacle vaste et ingénieux Toutefois, ce mécanisme sert davantage à maximiser le confort des passagers arrière qui profite à leur gré d’un dégagement additionnel au niveau des jambes. Fait rarissime pour un véhicule de luxe, le siège du passager avant est doté d’un dossier rabattable qui permet de profiter d’une surface plane facilitant le transport d’objets longs, meubles et articles de sport. D’autant plus que les dossiers de la banquette arrière sont rabattables en 3 parties (40-20-40). Il faut croire que le X1 a hérité des gènes de la famille MINI qui a développé au fil des ans des astuces pour optimiser l’espace intérieur. Si les lignes du X1 s’apparentent à celles du X5, la présentation intérieure n’a rien à envier à son illustre frère. La souplesse de la sellerie en cuir, la texture des plastiques et le surpiqué ornant la console centrale caractérisent habituellement des véhicules plus dispendieux. Somme toute, le décor et le mobilier du X1 se comparent davantage à l’élégance de son rival Range Rover Evoque plutôt qu’au toc du Mercedes-Benz GLA ou à la fioriture du Lexus NX. Une mécanique BMW Développant 228 chevaux et 258 lb pi de couple, le moteur du X1 offre des accélérations vives comme en fait foi un temps d’environ 6,5 s pour faire le 0 à 100 km/h. Ce moteur s’avère extrêmement discret et silencieux. Chez nous, le X1 est pourvue de série de la traction intégrale xDrive. Ailleurs dans le monde, il est possible de commander un modèle à traction avant. La présence du rouage intégral vise essentiellement à améliorer l’adhérence des pneumatiques sur les surfaces mouillées, glacées ou enneigées. En aucun temps, il est conseillé de s’aventurer en terrain accidenté surtout que la garde au sol est moins haute (-1 cm) que celle de l’ancienne génération. À ce jeu, le châssis et la mécanique de son frère X3 sont mieux adaptés à la conduite hors route. D’ailleurs, tous les rivaux du X1 reposent sur une architecture de type traction avant. Dans l’absolu, mieux vaut regarder dans la cour de Land Rover ou Jeep pour acquérir un vrai 4x4. Bon en tout point Même si les suspensions sont moins moelleuses que les modèles de la Série 3, le confort est décent. Pour mieux filtrer les imperfections de la chaussée, les pneus de 18 pouces représentent un meilleur tampon que les pneus optionnels de 19 pouces à profil surbaissé. Il est difficile de critiquer une machine aussi bien huilée que le nouveau X1 quand on le compare à l’ancien X1 et ses rivaux comme le Mercedes-Benz GLA et le Lexus NX qui s’avèrent trop clinquants à mon goût, tandis que la présentation intérieure défraîchie de l’Audi Q3 a urgemment besoin d’une mise à jour. Quant aux Range Rover Evoque et Porsche Macan, ils sont beaucoup plus chers, trop même. Somme toute, la seule chose dont on s’ennuie véritablement au volant du nouveau X1 est l’absence du L6 turbocompressé de 3,0 l lequel nous faisait oublier tous les travers de la génération précédente grâce à la magie de ses 300 chevaux.
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