À son tour, MINI se plie à la mode du multisegment
Dix ans après le retour de la marque MINI, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. En effet, il est loin le temps où la gamme MINI était constituée d’un unique modèle. Au cours des dernières années, MINI s’est efforcée à devenir une marque à part entière en proposant un éventail de plusieurs modèles. Après l’introduction de la MINI dite classique en 2002, un cabriolet a suivi en 2005. Puis en 2008, le modèle Clubman est venu élargir les horizons de la gamme en offrant une banquette arrière et un coffre plus généreux. On croyait alors que l’équipe MINI était complétée. Mais non. Afin de courtiser de nouveaux acheteurs, MINI accueille cette année des nouveaux joueurs : le Coupé et le Roadster; et l’introduction de ce duo a été précédée l’automne dernier par le dévoilement du Countryman pour un total de six modèles. Audacieux pour les uns, grotesque pour les autres, le Countryman déroge à la philosophie «lilliputienne» de la marque en offrant une carrosserie d’une longueur de quatre mètres. Si la configuration biplace du Coupé et du Roadster parait naturelle chez MINI, il en va tout autrement pour le Countryman qui se distingue également par la présence de quatre portières, d’une suspension à long débattement et la possibilité d’opter pour un rouage intégral. Une MINI à quatre roues motrices est une première pour la marque britannique! D’ailleurs, la commercialisation du Countryman coïncide avec le retour de MINI au Championnat du Monde des Rallyes (WRC).
Ne pas se fier à l’adage Par rapport aux autres MINI dont la tenue de route s’assimile à un go-kart, le centre de gravité plus élevé et la souplesse des suspensions ne permettent pas au Countryman d’enchaîner les virages au même rythme. Malgré tout, l’agrément de conduite est excitant grâce à la vivacité et la précision de la direction. En ville, sa taille comparable à un véhicule sous-compact lui permet de se faufiler dans la circulation dense et de ne pas arriver en retard à ses rendez-vous! Sur les autoroutes, le Countryman surpasse les qualités dynamiques du Nissan Juke et rivalise avec celles de son cousin X1 de BMW. À une fraction du prix de ce dernier, dites-vous? Pas vraiment. Il est vrai qu’un Countryman d’entrée de gamme à deux roues motrices paraît accessible à 26 400 $. Cependant, la version Cooper S ALL4 à l’essai (incluant toutes les options inscrites au catalogue) n’est pas donnée et frise les 43 000 $. Pour faire une bonne affaire, vous devez éviter de tomber dans le piège des options qui n’apporte aucune plus-value à un véhicule de cette catégorie.
Une mécanique commune Dans l’habitacle, c’est du déjà-vu et l’immense indicateur de vitesse demeure positionné en plein centre du tableau de bord alors que le compte-tours reste rivé sur la colonne de direction. Par ailleurs, l’emplacement et le design de certaines commandes sont aussi déconcertants. Mais avec le temps, on apprend à les repérer et à les manipuler. Parmi les nouveautés, on retrouve sur le MINI Countryman le système MINI Connected permet de contrôler à l’aide d’une mini-mollette (inspirée de l’iDrive de BMW) et d’un écran inséré dans l’indicateur de vitesse des systèmes audio, de navigation et de téléphonie. Les sièges sport optionnels maintiennent bien en place. À l’arrière, on retrouve deux sièges réglables qui sont séparés par un accoudoir central en forme de rail qui permet de fixer un porte-gobelet, un porte-cellulaire, un bloc-notes, un range-lunettes et un vide-poches. La configuration des sièges permet d’augmenter le volume du coffre de 350 à 1170 l. Détail non négligeable pour un véhicule de cette catégorie, la capacité de remorquage surpasse nettement la concurrence avec un poids autorisé de 750 kg avec la boîte manuelle et de 1000 kg avec la transmission automatique. En conclusion
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