Ford Hybride, une révélation!
Par Jacques Duval
Bourrée de contradictions à certains égards, l’Escape dont une copie conforme existe aussi dans la gamme Mazda sous le nom de Tribute, ne gagne pas beaucoup de fans avec sa caisse grotesque, sinon rébarbative. Dès que l’on franchit le seuil de la porte conducteur toutefois, la scène change et on se retrouve face à un habillage intérieur dégageant une haute impression de qualité. Le plastique granulé qui recouvre une bonne partie du tableau de bord ne coûte peut-être pas très cher, mais ne dépare pas le décor. Il en va de même de la console centrale drapée d’un plastique noir brillant du plus bel effet. La finition sans bavure met la touche finale à un habillage intérieur qui gagne sous tous les plans en matière de perception de la qualité. Perception de qualité L’ergonomie ne flanche qu’à un endroit, là où se cachent les boutons visant à modifier les informations s’affichant dans le petit écran en bas du bloc des instruments. Peu facile à repérer, il est aussi rendu invisible par les rayons du soleil. En revanche, l’écran central est pour sa part très bavard avec son système de GPS, son appareil cellulaire, sans oublier la radio AM-FM assortie de la programmation par satellite Sirius qui vous garde en contact avec Radio-Canada où que vous soyez en Amérique. L’important, bien sûr, est de savoir ce que l’Escape hybride a à offrir sur la route… et en dehors. Dans ce dernier cas, disons que je ne m’aventurerais pas sur des sentiers inconnus pleins d’embûches à moins d’être accompagnés d’amis avec de grosses machines capables de me tirer d’embarras au cas où… Entendons-nous pour dire que ce VUS compact a été conçu pour fréquenter d’abord le macadam urbain, ce qui n’exclut pas une randonnée au camp de pêche. L’Escape n’est pas non plus très habile en virage malgré la présence de solides pneus Michelin. L’adhérence est médiocre, surtout avec la version deux roues motrice qui sous-vire et dérape joyeusement dans toutes les directions. Idem au freinage alors que les pneus donnent l’alerte à l’ABS dont l’intervention allonge les distances d’arrêt d’urgence. L’hybridation réhabilitée Les nouvelles sont encore meilleures à la pompe et la consommation pour une semaine complète s’est chiffrée à la fantastique moyenne de 41 mi/gal. Avec un pied léger, très léger, j’ai même réussi à franchir une dizaine de kilomètres sans consommer une seule goutte d’essence en maintenant ma vitesse au-dessous de 60 km/h, ce qui m’a permis de rouler uniquement avec le moteur électrique. Il est même possible d’atteindre 65 km/h en mode électrique, ce qui explique l’incomparable sobriété de ce SUV. À n’en pas douter, l’Escape hybride réhabilite une technologie souvent maltraitée par divers véhicules qui se targuent d’une double motorisation sans être en mesure d’offrir toutes les vertus d’une telle solution. En payant des royautés à Toyota pour l’utilisation de plusieurs composantes de sa technologie hybride, Ford s’est assuré d’obtenir un système optimisé qui répond vraiment aux attentes des consommateurs comme le démontrent assez clairement les chiffres ci-haut mentionnés. Pour les sceptiques, l’Escape qui a été sensiblement remanié l’an dernier propose des motorisations conventionnelles (V6 ou L4) avec une boîte manuelle à 5 rapports ou la récente transmission automatique à 6 rapports. Cela dit, la version hybride est certes l’un des véhicules du genre les mieux réussis sur le marché.
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