Premier essai : Mazda CX-7, le RX-8 des utilitaires sport
L'ennui n'est pas de mise chez Mazda et le constructeur d'Hiroshima vient de nous en fournir une autre preuve éclatante. Le nouvel utilitaire CX-7 s'affiche en anglais sous l'obscure appellation de "crossover" qui devient en français un "véhicule multisegment". Entre nous, il s'agit d'une mouture dont l'ingrédient principal est un VUS de format moyen (lire raisonnable), que l'on a rendu moins indigeste en lui ajoutant une pincée de fourgonnette, un brin de familiale, une miette de voiture conventionnelle et une forte dose de sportivité. En clair, le CX-7 se veut tout ça et pour notre grand bonheur, le résultat final est assez sportif pour que les gens de Mazda fassent le rapprochement avec leur coupé sport RX-8. Vif, agile et pourvu d'un plaisir de conduire indéniable, ce modèle est assurément l'utilitaire le plus sportif que l'on puisse trouver. Plus sportif qu'un Porsche Cayenne Turbo direz-vous? Oui mes amis! Si l'on admet que le comportement sportif n'est pas strictement une affaire de performances endiablées. Même sous ce rapport, le CX-7 ne démérite pas, compte tenu qu'il hérite de la plate-forme et du moteur de la berline sport Mazdaspeed 6 (un 4 cylindres de 2,3 litres à injection directe suralimenté par un turbocompresseur). Le seul hic est que seulement la transmission automatique à six rapports est proposée. Un passager bavard Si vous magasinez un 4X4 traditionnel bâti comme une armoire à glace, le CX-7 ne remplira sans doute pas votre tasse de thé. Par contre, s'il est sans doute incapable de circuler par monts et par vaux comme un Range Rover, il se débrouillera fort bien sur le petit sentier menant au camp de pêche - à la condition évidemment d'opter pour la version 4 roues motrices plutôt que la simple traction avant - tout en engloutissant jusqu'à 5 personnes et une quantité appréciable d'équipements ou de bagages variant entre 848 et 1658 litres. Le petit moteur (monté transversalement) m'a impressionné par son impression de robustesse et surtout par un couple généreux obtenu à faible régime, un avantage marqué en terrain difficile. Il n'y a ni boîtier de transfert, ni de gamme de vitesses courtes mais rappelons-nous que le CX-7 se destine d'abord aux sorties urbaines où sa facilité de conduite est notable. Sa direction le rend aussi très à l'aise dans les encombrements et les quatre freins à disque ventilés font honneur à la fiche technique de ce nouveau modèle. À l'intérieur, on ne se lasse pas d'admirer le tableau de bord d'une grande modernité. Les sièges sont agréables, la visibilité sans obstruction majeure et la finition permet d'anticiper une durée raisonnable de la solidité et de l'apparence des matériaux. Cela dit, il n'en demeure pas moins que le terme "crossover" est un coup de marketing beaucoup plus qu'une véritable nouvelle catégorie de véhicules. Disons qu'il s'agit d'utilitaires civilisés et on sera beaucoup plus près de la réalité. Lors du Salon de New York, Mazda a présenté le CX-9 une version capable d'accueillir 7 personnes. Je doute toutefois que ce dernier ait toute l'agilité du CX-7.
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