Un NX pour prêter main forte au RX
Ce n’est un secret pour personne, la catégorie des VUS compacts de luxe est en pleine expansion. Et Lexus entend bien profiter de la manne avec le dévoilement de son nouveau modèle NX. Ce dernier vient prêter main forte à son frère RX qui avait la tâche de concurrencer à la fois les modèles de deux segments différents, notamment, les Acura RDX et MDX, BMW X3 et X5, Lincoln MKC et MKX, Mercedes-Benz GLK et ML – et j’en passe. D’ailleurs, l’arrivée du NX laisse supposer que la prochaine génération du RX prendra du volume afin de se mesurer directement à ses concurrents directs. Cette stratégie laissera le champ libre au NX pour en découdre avec les modèles plus petits. Et si jamais Lexus veut ravir des parts de marché aux petits nouveaux que sont les Audi Q3 et Mercedes-Benz GLA, la marque japonaise devra commercialiser un VUS encore plus compacts que le NX et réduire sa gamme de tarifs. La venue d’un tel modèle au sein de la gamme Lexus aurait comme objectif de s’attaquer aux marchés européens et canadiens où les VUS urbains ont la cote alors qu’aux États-Unis les ventes sont minimes pour ce segment. Un design inspiré À l’intérieur, l’habitacle peut paraître spectaculaire pour certains acheteurs mais alambiqué pour d’autres. Pour ma part, j’aime bien la philosophie de Lexus qui permet à chaque modèle d’être unique et de disposer de son propre mobilier. Ce qui n’est nécessairement le cas de la plupart des marques rivales où la redondance est de mise. Le design du tableau de bord et la configuration en étage des éléments de la console centrale sont inédits et élégants. Toutes les commandes sont placées à portée de main et l’emplacement en hauteur de l’écran multifonctions de 7 pouces tend à minimiser les distractions au volant. Même chose pour l’interface tactile «Remote Touch» qui permet du bout des doigts de naviguer dans le menu de l’ordinateur et de faire fonctionner certains accessoires. Toutefois, je préfère l’ergonomie et le fonctionnement du dispositif équipant son frère RX lequel est constitué d’une simple souris au lieu d’un petit écran tactile – lequel m’a fait rager plus d’une fois. Dans la lignée de la marque de prestige de Toyota, la finition et le choix des matériaux respectent les plus hauts standards de l’industrie. Les surpiqûres parsemant le tableau de bord, les rebords de la console, l’accoudoir, les sièges et le volant ajoutent une touche de sportivité. Par contre, l’omniprésence de la console centrale peut gêner les occupants des sièges avant qui auront l’impression d’être claquemuré dans le cockpit d’une voiture sport. Le sentiment de confinement est renforcé par la hauteur du tableau de bord et la petitesse de la fenestration – ce qui déroge au principe même d’un VUS dont l’une des qualités est d’offrir un bon champ de vision. Mais, ce n’est pas la première fois que les stylistes sacrifient la visibilité au profit du design! Une autre lacune est le manque d’espace de rangement, et ce, tant à l’avant qu’à l’arrière. Deux moteurs, trois versions Pour sa part, la version hybride 300h mise davantage sur le silence de roulement et l’efficacité énergétique. Le groupe motopropulseur est composé d’un L4 de 2,5 l à cycle Atkinson et de 2 moteurs électriques (l’un couplé à l’essieu avant et l’autre à l’essieu arrière), le tout est relié à une transmission à variation continue (CVT). La puissance totale de la motorisation atteint 194 chevaux et permet de passer de 0 à 100 km/h en 9,1 s. Selon les conditions routières, l’autonomie en mode tout électrique varie de 2 à 3 km jusqu’à une vitesse maximale de 40 km/h. La capacité de remorquage de la 300h est de 680 kg contre 909 kg pour la 200h. Sur la route, la mécanique du NX n’offre pas les mêmes prestations que les motorisations allemandes. Le temps de réponse du turbocompresseur est relativement long et la transmission n’est pas à la hauteur de la concurrence dont les boîtes comptent 7, 8 ou même 9 vitesses. À sa défense, elle s’avère fiable et son fonctionnement demeure acceptable même si elle éprouve parfois des hésitations. Malgré tout, le NX enfile les virages avec aisance grâce à son poids plume et la précision de la direction. Mais soyons franc : il s’agit d’un véhicule Lexus dont l’architecture met l’emphase sur le confort de roulement plutôt que le dynamisme des VUS teutons.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |