De joujou de plage à véhicule familial
À ses débuts en 1997, le Toyota RAV4 était un minuscule 4x4 offert en configuration trois ou cinq portes à toit dur – sans oublier le cabriolet – dont les lignes galbées semblaient s’inspirer du monde du surf. À l’époque, Toyota misait sur les plages ludiques de la Californie pour vanter les mérites de son petit VUS. En effet, il n’était pas rare de voir le RAV4 en compagnie d’un beau surfeur ou d’une belle fille en bikini dans les publicités de la marque japonaise. Toutefois, le RAV4 a évolué au cours des dernières années. Petit à petit, les générations subséquentes se sont éloignées des rivages californiens pour adopter un style de vie plus conservateur pour devenir l’un des multisegments compacts les plus populaires auprès des jeunes familles. Suite au renouvellement récent des Honda CR-V et Ford Escape, ses principaux concurrents, le RAV4 a subi une transformation complète cette année au niveau de la carrosserie, l’habitacle et la mécanique. Un design moderne Parmi les améliorations, ce restylage de la caisse a permis d’éliminer la porte arrière à ouverture latérale au profit d’un hayon plus pratique qui s’ouvre du bas vers le haut, et de manière automatisée en option. D’ailleurs, les concepteurs ont profité de l’occasion pour déplacer la roue et le pneu de secours qui étaient autrefois boulonnés à l’extérieur du véhicule pour les confiner dans un compartiment situé sous le plancher du coffre à bagages.
L’habitacle a aussi été revu et dispose de plusieurs espaces de rangement astucieux. Le tableau de bord est inédit pour un véhicule de cette catégorie alors que les versions XLE et Limited offre un revêtement avec surpiqûres dont les couleurs contrastantes s’apparentent aux sièges deux tons garnis de cuir. En contrepartie, certaines commandes sont difficiles d’accès et posent des problèmes d’ergonomie. Comparé au modèle précédent, la position de conduite est plus saine grâce aux nombreux réglages du siège et du volant. Malheureusement, les conducteurs de grande taille pourraient maugréer contre l’espace restreint accordé aux jambes. En effet, les rails de coulissement du siège pourraient être plus longues. Pour les amateurs de skis, il est regrettable que les dossiers de la banquette arrière ne soient pas divisés qu’en deux sections. Ceci ne convient pas aux familles de quatre personnes puisqu’une seule personne peut alors s’asseoir à l’arrière si les planches sont glissées dans l’habitacle. Un seul moteur Pour s’aventurer dans la boue ou la neige, le rouage intégral demeure optionnel dans toutes les versions. Ce nouveau mécanisme amélioré dispose maintenant d’une commande de verrouillage qui, une fois activée, procure plus de motricité aux quatre roues. Une conduite plus enjouée En terminant, Toyota mise sur le fait que le RAV4 est assemblé au Canada – à Alliston, en Ontario – pour mousser ses ventes. Une donnée non négligeable quand on pense à la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper! Ce à quoi les CR-V et Escape ne peuvent riposter puisqu’ils sont fabriqués aux États-Unis.
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