La multiplication des pains selon Saint-Béhême
Chez BMW, les multisegments dénommés «X» se multiplient comme des petits pains et la gamme compte désormais quatre membres, soit les X3, X5, X6 et le petit dernier X1. Et ce n’est pas fini puisque des X4 et X7 sont en préparation et pourraient se joindre à la famille X dans un avenir rapproché. D’un côté, le X4 s’avère être un croissement entre la plate-forme d’un X3 et le style d’un X6 tandis que le X7, un rival avoué du Mercedes-Benz GL, sera un X5 allongé et plus costaud. Des deux projets, seule la production du X4 a été confirmée alors que la réalisation du X7 est tributaire des prix du carburant. Ceci dit, passons maintenant de l’infiniment grand à l’infiniment petit pour revenir au nouveau X1. Contrairement à ce que suggère son nom, le X1 n’est pas dérivé de la Série 1 de BMW mais bien de l’actuelle Série 3 et plus particulièrement de la familiale Touring à traction intégrale; dont il emprunte plusieurs éléments techniques. Petit appétit
La puissance et le couple du moteur turbo sont au rendez-vous et permettent au X1 de tenir tête à une berline 328i xDrive. Cependant, il arrive que l’agrément de conduite soit pénalisé par le manque de souplesse de la transmission et le mauvais ajustement de la pédale d’accélérateur qui gèrent mal la vivacité du moteur. En effet, les manoeuvres sont parfois saccadées alors que le moteur tarde ou s’élance trop brusquement. Au niveau de la tenue de route, ce petit utilitaire sport est extrêmement agile grâce à sa direction vive et précise comme seul BMW en a le secret, sans oublier les bons réglages des suspensions, la perspicacité de son rouage intégral et ses nombreuses aides à la conduite. Le seul bémol concerne le diamètre de braquage qui est plus grand que son frère X3! Il dépasse même celui de certaines fourgonnettes. Mais n’ayez crainte, vous n’aurez aucune difficulté à vous faufiler dans la circulation dense et seuls les espaces serrés de stationnement vous donneront du fil à retordre. En terrain accidenté, le X1 n’a rien d’un grimpeur. La garde au sol est limitée à 19,4 cm et l’unique aide électronique offerte est le contrôle de vitesse en descente (activé de 9 à 30 km/h). Par ailleurs, tant sur les surfaces sèches que glissantes (neige, glace, gravier), à basse ou haute vitesse, le contrôle dynamique de la traction (DTC) optimise la répartition de la puissance entre les quatre roues motrices et camoufle les erreurs de pilotage.
Un design controversé La présentation du tableau de bord est inspirée des autres produits de la marque – sobre et élégante. Le gros boudin du volant se prend bien en mains et accentue le plaisir de piloter. Malgré ses dimensions réduites, le X1 offre suffisamment d’espace pour quatre adultes. À ce chapitre, il se révèle même plus spacieux que l’ancienne génération du X3. Le plus grand reproche concerne l’étroitesse des portières car il faut être un acrobate pour entrer et sortir de l’habitacle. Quant au volume du coffre, il se situe dans les limites de l’acceptable pour un véhicule utilitaire. Heureusement, le dossier de la banquette est divisé 40-20-40. Ce qui permet de transporter des objets longs sans trop pénaliser le confort des passagers arrière. Même s’il montre l’exemple à suivre à la concurrence en épousant des dimensions réduites et une faible cylindrée, il est légitime de se demander si le X1 a sa place au sein de la gamme BMW. En effet, les X1 ne sont pas légion sur nos routes alors que le nouveau X3, récemment remodelé, semble capter davantage l’intérêt des acheteurs. De même, la familiale Série 3 Touring lui gruge des ventes, et ce, même si le prix de cette dernière est environ 7000 $ plus élevé que le X1. Il est vrai que les ventes du petit BMW semblent lentes à décoller, mais on peut présumer qu’une hausse significative du prix du carburant devrait lui donner des ailes.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |