Une VW Jetta TDI trois fois plus économique que votre gros 4x4!

Par Jacques Duval

Fatigué d'engloutir tous vos profits dans le réservoir d'essence d'un gros utilitaire sport aussi gourmand que le ministère du Revenu? La recette est simple. Armez-vous de la voiture la plus économique sur le marché. J'ai nommé la Volkswagen Jetta TDI, une berline pas aussi minimaliste qu'on pourrait le croire. C'est la bonne à tout faire de tous ceux qu'on appelait autrefois &laqno;les voyageurs de commerce».

Avec une moyenne (en utilisation réelle) de 6 litres aux 100 km (47 mpg), c'est trois fois plus économique que le vorace 4x4 qui ne cesse de venir fouiller dans vos goussets. D'accord, la petite Volks n'est pas aussi imposante, ne possède pas 4 roues motrices et ne peut pas compter sur un bon gros V8 pour se tirer d'une ornière en hiver mais pour rouler économiquement toute la semaine, rien n'est comparable.

Un face à face révélateur
L'essai en tandem d'une Jetta à moteur turbo diesel et d'une autre à moteur à essence s'est avéré très révélateur. Autrefois honni pour son bruit de castagnettes, sa fumée noire et sa frilosité en hiver, le diesel a fait des progrès considérables au cours des années où il s'est presque absenté du marché nord-américain. Avec la turbocompression et, surtout, l'injection directe, il a gagné en performances et est devenu beaucoup mieux adapté à nos hivers.

La preuve en est que je n'ai aucune difficulté à le faire démarrer même après des nuits successives de -25 Celsius l'hiver dernier. Quant au bruit et à la fumée, ils ne se manifestent vraiment qu'au démarrage le matin par temps froid. Il suffit de quelques minutes pour que les choses rentrent dans l'ordre. Et plus besoin d'attendre une éternité après les bougies de pré-chauffage pour lancer le moteur. Une dizaine de secondes suffisent le matin à réchauffer la chambre de combustion. Le chauffage de l'habitacle par contre est lent à se manifester mais atteint une température confortable après un petit quart d'heure.

Avantage diesel
Malgré tout, le comparatif Jetta diesel-Jetta essence a nettement tourné en faveur de la première. Toutes deux équipées de la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports, la version Diesel est carrément plus silencieuse que sa congénère à une vitesse d'autoroute. Ainsi, à 120 km/h, le moteur 2 litres à essence tourne à 3600 tours-minute contre seulement 2600 tours-minute pour le 1,9 litre turbo diesel. Alors que le niveau sonore est quasi intolérable dans la Jetta normale (on cherche toujours un 6e rapport inexistant), il est très acceptable dans la TDI. Et les 115 chevaux du 2 litres ne sont pas tellement plus éloquents que les 90 chevaux du moteur diesel, comme en témoigne les temps d'accélération très semblables entre 0-100 km/h.

Pour le reste, nos deux Jetta se sont avérées des voitures très agréables à conduire, solidement construites et épargnées de tout bruit suspect sur mauvaise route. A ce chapitre, la construction mexicaine ne semble pas se refléter dans les voitures, du moins celles mises à ma disposition.

Des irritants
Un propriétaire nous a toutefois fait part d'un agaçant bruit de vent que nous avons aussi noté à l'occasion autour de la partie supérieure des portières. Il s'est plaint également de la fragilité de la plaque protectrice située sous le moteur et le train avant. La neige durcie en vient à bout trop facilement.

Parmi les petits irritants des Volkswagen Jetta, on peut mentionner la clé de contact avec déverouillage à distance dont les symboles sont peu lisibles, surtout le soir. On peut ajouter l'emplacement peu commode des roulettes d'inclinaison des dossiers de sièges et la difficulté que l'on éprouve à rabattre le pare soleil parce qu'il ne présente aucune encoche pour se glisser les doigts.

En revanche, l'agrément de conduite que procure une Jetta est quelque chose que l'on doit expérimenter pour en saisir toute la dimension. Par leurs réactions vives, leur comportement routier typiquement germanique et une qualité de construction soignée, ces Volkswagen sont toujours très plaisantes à piloter.

Bien sûr, leur fiabilité ne rejoint pas encore celle des meilleures japonaises mais pour économiser et se faire plaisir en même temps, une Jetta TDI est une belle source de satisfaction.

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