Aperçu: le Jeep Journey & le Ford Excursion
Le Mercedes-Benz ML430, en
attendant le ML55 AMG
Sans même l'aide d'un chien guide de Mira, je pense que je pourrais reconnaître une Mercedes-Benz en la conduisant les yeux fermés. Les divers modèles de la firme allemande ont une sensation de conduite bien particulière, à l'exception peut-être des modèles de la série ML, le 320 et le 430 qui fait l'objet du présent essai. J'ignore si c'est le fait qu'ils sont construits en Amérique pour une clientèle à prépondérance américaine mais il y manque ce petit je ne sais quoi qui vous dit qu'une Mercedes est une Mercedes. Ce n'est pas tant une question de qualité que d'ambiance... C'est du moins l'impression que m'a laissé mon essai de 10 jours du ML 430. Que diriez-vous de 340 chevaux?
Imaginons seulement un instant ce que sera le ML55, la version super-performante de ce 4X4 qui sera lançée d'ici la fin de l'année. Élaboré par la firme AMG qui travaille en étroite collaboration avec Mercedes et qui se spécialise dans la création de versions haute performance des produits de la firme allemande, le ML 55 sera doté du même moteur que la berline E55 qui vient d'arriver sur le marché. Présenté à Detroit sous la forme d'un prototype, le ML55 AMG entrera en production d'ici la fin de l'année et sera construit à 2000 exemplaires selon l'annonce faite par Mercedes lors du Salon de l'auto de Chicago. L'âme de ce SUV (Sport Utility Vehicle) est évidemment son gros V8 de 5,5 litres développant 340 chevaux et 380 lb-pi de couple. Alors que le ML430 bondit de 0 à 100 km/h en 7,5 secondes, ce ML 55 à la sauce AMG devrait franchir la même distance en moins de 7 secondes, soit presque aussi rapidement qu'une Porsche Boxster. Pas mal pour un gros engin initialement voué à des tâches plus utilitaires que sportives. ML 430, une qualité en forte hausse À ce propos, l'utilisation d'une gamme de vitesses démultipliées (low range) se fait aisément au moyen d'un bouton et s'annule automatiquement à partir d'une certaine vitesse. La transmission automatique à cinq rapports contrôle parfaitement la puissance transmise en permanence aux quatre roues motrices. Sur des sentiers étroits, le conducteur de ML appréciera aussi le diamètre de braquage assez court. Il sera peut-être moins clément pour les pneus d'origine, des Dunlop P275/55R17, dont les rainures s'emplissent facilement de neige en hiver, rendant la tenue de route en virage et le freinage aléatoires. Un pneu mieux adapté éliminera probablement le comportement routier du ML430 sur des routes enneigées. Et puisqu'il est question d'hiver, les ingénieurs de Mercedes-Benz devront absolument refaire leurs devoirs en ce qui a trait au chauffage et aux essuie-glaces intermittents. D'abord, le chauffage au niveau des pieds est insuffisant et le quadruple balayage des essuie-glaces lorsqu'on sollicite le lave-glace ne fait que barbouiller le pare-brise. Et pendant qu'on y est, serait-il possible de mieux différencier la pléthore de petits boutons noirs qui nuisent à la bonne ergonomie du véhicule. Ah oui, le porte-verre à main gauche du conducteur n'est pas non plus la plus géniale des idées... Si je me montre aussi pointilleux à l'égard du nouveau ML430, c'est qu'il arbore l'étoile à trois pointes qui a toujours été un gage de perfection chez Mercedes-Benz. Sous plusieurs aspects, les normes rigoureuses de la marque allemande sont respectées. Les sièges sont d'un absolu confort, les instruments du tableau de bord facilement lisibles, la banquette arrière peut recevoir trois personnes sans mal et la qualité de l'éclairage auxiliaire rend la conduite nocturne très sécuritaire. Il faut simplement se rappeler que, malgré son nom, ce 4X4 est un produit surtout orienté vers l'Amérique et conçu pour répondre à ses besoins. Cela nous revient constamment à l'esprit quand on conduit le ML430, surtout au moment de s'engager dans un stationnement sousterrain qui est probablement le seul endroit où ce Mercedes-Benz est quelquefois incapable de passer.
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