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Renaissance et transformation chez Lincoln
Pour une énième fois, Ford et General Motors tentent en 2020 de redéfinir leurs marques de luxe respectives que sont Lincoln et Cadillac. D’une part, Lincoln rebaptise l’ensemble de ses VUS, à l’exception du Navigator, en utilisant des noms de personnage empruntés au monde la marine et de l’aviation : Corsair, Nautilus et le nouvel Aviator, d’autre part, Cadillac refond presque toute sa gamme en dévoilant la CT4, la CT5, le XT6 en plus de remodeler l’Escalade. Quant à Chrysler, il fut une époque où cette marque rivalisait avec Lincoln et Cadillac. Toutefois, Chrysler n’est plus l’ombre d’elle-même puisque sa gamme est désormais composée seulement des modèles 300 et Pacifica. Cela dit, Lincoln et Cadillac ont beaucoup de pain sur la planche pour atteindre les ventes nord-américaines des marques de luxe allemandes et japonaises. Si les ventes de Cadillac sont presque à égalité avec celles d’Acura et d’Infiniti, les ventes de Lincoln arrivent loin derrière tout juste devant Volvo. Dans les faits, Mercedes-Benz, BMW et Lexus vendent 3 fois plus de véhicules que Lincoln aux États-Unis. Au Canada, l’écart est encore plus important puisque les ventes de BMW et d’Audi totalisent 4 fois celles de Lincoln alors que Mercedes-Benz les multiplie par 6. Dans l’espoir de gagner des nouvelles parts de marché, Lincoln présente cette année l’Aviator. Pouvant embarquer 7 personnes à bord, ce multisegment se mesure à des grandes pointures comme les Acura MDX, Audi Q7, BMW X7, Cadillac XT6, Infiniti QX60, Mercedes-Benz GLS et Volvo XC90. Stylistes inspirés
Du côté de la mécanique, l’Aviator ne lésine pas sur les moyens. Le moteur de la version Ultra d’entrée de gamme est un V6 de 3,0 l biturbo qui développe 400 hp et 415 lb pi de couple. Dans la foulée de Ford qui désire électrifier l’ensemble de ses modèles d’ici 2024, Lincoln adopte le plan de la maison-mère en installant dans l’Aviator Grand Touring une motorisation hybride rechargeable (PHEV) qui comprend un V6 biturbo de 3,0 l, un moteur électrique de 75 kW et une batterie de 13,6 kWh. Collectivement, cet ensemble produit la puissance démentielle de 494 hp et un couple de 630 lb pi. Quant à l’autonomie en mode tout électrique, elle est évaluée à 34 km selon les conditions routières et d’utilisation. Pesant 2574 kg, la version hybride accélère de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes, aussi rapidement que la version de base qui pèse 356 kg de moins. Ambiance feutrée, confort douillet À ce sujet, je dois vous dire que je trouve inutilement distrayant l’emplacement des commandes (P, R, N, D) de la transmission qui sont situées sur la console centrale. À la place, je suggère que Lincoln emploie une molette rotative : c’est beau, simple et efficace pour pépé et mémé!
J’ai également décelé que le manque de réactivité de la direction et la mollesse de la suspension adaptative isolent un peu trop le conducteur de l’état de la chaussée. En contrepartie, ce tempérament fera le bonheur des passagers qui veulent voyager en première classe. En plus des sièges qui sont très confortables, la suspension pneumatique s’abaisse en 2 temps 3 mouvements lorsque le véhicule se gare pour faciliter l’accès à bord. Et ce n’est pas tout puisque cette suspension intelligente comprend également une caméra de prévisualisation qui évalue la qualité du revêtement (crevasse, bosse, nid-de-poule, etc.) afin que la rigidité des amortisseurs s’ajustent à la milliseconde près.
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