Pour apprécier les joies de l’hiver

Par Jacques Duval



 

Ça paraît un peu cliché, mais pour apprécier les joies de l’hiver on dit qu’il faut pratiquer des activités comme le hockey, le ski, le patinage, la raquette ou la motoneige. Quant à moi, rien de tout ça! À part le cocooning et le temps des Fêtes, le plaisir que j’éprouve en hiver rime plutôt avec la conduite hivernale. Pour m’en convaincre, le hasard a voulu que je conduise dans la même semaine : un Ford F-150 4x4, un Mercedes-Benz GLC 4MATIC, une Lexus GS AWD et une Subaru Outback. Sans équivoque, je dois vous dire que la motricité et l’agrément de conduite de l’Outback ont déclassé la concurrence, et ce, à une fraction du prix. Cela dit, qu’en est-il du reste?

Subaru considère l’Outback comme une solution de rechange aux multisegments intermédiaires. À mon avis, l’Outback est une familiale tout terrain au même titre que les Volvo V60 Cross Country, Volkswagen Golf Alltrak et Audi A4 allroad. Dans les faits, il s’agit d’une belle brochette de voitures avec lesquelles l’Outback forment un club sélect! Qu’à cela ne tienne, la classification familiale est mal perçue aux États-Unis où la désignation «crossover» procure davantage de notoriété.

Parmi les autres singularités de l’Outback, mentionnons qu’elle est plus populaire que la berline Legacy avec qui elle partage de nombreuses composantes. Alors que chez Audi, BMW et Mercedes-Benz, les berlines se vendent beaucoup plus que les autres déclinaisons. C’est tout le contraire chez Subaru qui écoule approximativement 4 fois plus d’Outback que de Legacy chaque année au Canada.

Retouches esthétiques
Cette année, tant l’Outback que la Legacy arborent des changements esthétiques au niveau de la calandre, des pare-chocs, des rétroviseurs et des phares. Ainsi, les feux de jour à DEL sont désormais de série et les phares directionnels à DEL avec faisceau projecteur équipent les versions plus cossues. De même, les phares antibrouillards ont été revus et semblent mieux protégés contre les amoncellements de neige durcie ou de glace.

Comme un changement ne vient jamais sans l’autre, les portières s’ouvrent sur un habitacle rafraîchi. Le tableau de bord a été légèrement remanié pour inclure un nouvel écran tactile à haute résolution de 6,5’’ dans la version d’entrée de gamme et de 8’’ dans les autres versions. Il va sans dire qu’il s’agit d’une amélioration notable puisqu’il fallait posséder des doigts de fée pour balayer ou manier correctement les boutons des anciens écrans de Subaru. Le système d’infodivertissement inclut désormais de série les fonctions Apple CarPlay et Android Auto.


On retrouve également un nouveau volant, des nouvelles commandes de ventilation, des nouvelles surpiqûres brodées au tableau de bord et à l’intérieur des portières, des plastiques plus doux au toucher et une finition plus soignée.
À cet égard, je tiens à dire que l’ensemble des modèles Subaru ont fait d’immenses progrès au cours des dernières années en matière d’aménagement intérieur. Qui plus est, le silence de roulement est meilleur que les années passées grâce à une insonorisation plus poussée.

Mécanique éprouvée
Le compartiment moteur accueille un H4 de 2,5 l ou un H6 de 3,6 l. En accélération, le petit boxer a du cœur au ventre mais ses 175 chevaux manquent un peu de souffle en région montagneuse – surtout lorsque le véhicule est chargé. Le plus gros moteur offre plus de souplesse à bas régime et une plus grande douceur de fonctionnement au prix d’une consommation plus élevée, sans compter que l’option du 6 cylindres augmente le prix du véhicule d’environ 3000 $.
Peu importe le choix du moteur, seule une transmission à variation continue (CVT) est disponible. De série, on retrouve des palettes de changement de vitesses au volant qui permettent de simuler le fonctionnement d’une boîte manuelle. Ce mécanisme s’avère particulièrement utile pour effectuer un dépassement à la hâte ou grimper une route en pente. Quant à la boîte manuelle à 6 rapports qui était offerte l’an dernier avec le 2,5 l, elle ne revient pas au catalogue en 2018.

Toutes conditions
Quelque soient les conditions routières, le rouage intégral des Outback et Legacy procure une adhérence optimale. Les départs arrêtés dans la neige et sur la glace sont instantanés et on se surprend à accélérer plus vite que n’importe quel autre véhicule. En slalom ou dans les courbes, le comportement de l’Outback s’avère relativement neutre sur chaussée glissante alors que la Legacy survire légèrement avec une touche plus sportive à cause de sa suspension abaissée.
Même si la garde au sol de l’Outback est plus élevée que celle de la Legacy, la carrosserie n’a pas la hauteur nécessaire ni des porte-à-faux assez courts pour circuler en terrain vraiment accidenté comme «vrai» 4x4. Cela dit, la nouvelle fonction X-Mode augmente la motricité de l’Outback à basse vitesse pour lui donner plus de mordant. En ville et sur l’autoroute, la rigidité du châssis, l’imperturbabilité de la direction et le réglage des éléments de suspension permettent aux Outback et Legacy de garder le cap malgré les nids-de-poule, les ornières et les crevasses que l’on retrouve sur les routes du Québec.


Fiche Technique Subaru Outback 3.6R
Type: familiale tout terrain
Moteur: H6 3,6 l
Puissance: 256 hp @ 6000 tr/min – 247 lbf pi @ 4400 tr/min
Transmission: à variation continue (CVT)
Direction: à crémaillère, assistée
Suspension: av. indépendante / arr. indépendante
Freins: av disques / arr disques - ABS
Accélérations 0-100 km/h: 7,5 s
 
  Subaru Outback 3.6R

Audi allroad

Volvo V60 Cross Country

Empattement: 274 cm 282 cm 277 cm
Longueur: 482 cm 475 cm 463 cm
Largeur: 184 cm 184 cm 190 cm
Hauteur: 168 cm 149 cm 154 cm
Poids: 1765 kg 1580 kg 1729 kg
Moteur: H6 3,6 l L4 turbo 2,0 l L4 turbo 2,0 l
Puissance: 256 hp 252 hp 240 hp
Pneus: 225/60R18 245/45R18 235/50R18
Capacité du réservoir: 70 l 58 l 57 l
Capacité de remorquage: 1224 kg 750 kg 1588 kg

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