Le 27 février 2001: journée de deuil national du réseau routier
C'est à 10 heures 20 ce matin (le 27 février 2001), au moment de la conférence de presse, que le président de l'ACRGTQ, Pierre Delangis, a démandé à l'auditoire une minute de recueillement en déclarant cette journée "Journée de deuil national du réseau routier". De plus, en cette journée de deuil, les nids-de-poule que les québécois subissent sur le réseau routier ont été rebaptisés. Ces crevasses porteront désormais le nom de "nids-d'autruche" pour l'ACRGTQ et les représentants concernés par le réseau routier présents à la conférence de presse. Ces derniers sont, entre autres, des gens d'Autobus La Québécoise, l'Association nationale des camionneurs artisans inc., l'Association des propriétaires de machinerie lourde du Québec, l'Association béton Québec, l'Association canadienne des distributeurs d'équipements, l'Association Canadienne du Ciment, Bitume Québec et l'Association Automobile Dominion (regroupant plus de 500 000 automobilistes). En agissant ainsi, les partenaires veulent sensibiliser le gouvernement du Québec à l'urgence d'agir et d'investir plus d'argent à la réfection du réseau routier. C'est environ 400 millions $ de plus par année, soit 800 millions $ que l'ACRGTQ et ses divers partenaires demandent au gouvernement du Québec. Car, selon le président de l'ACRGTQ, Pierre Delangis, "avec l'augmentation constante de la circulation sur notre réseau routier et avec le peu d'investissement consacré, nos routes sont dans un état plus que lamentable. Nous parlons de véritables "nids-d'autruche". Il faut arrêter d'avoir la tête dans le sable, il faut rétablir l'état de nos routes afin qu'elles soient comparables aux routes ontariennes et américaines. Actuellement au Québec, c'est 1 km sur 3 qui est à refaire, alors qu'en Ontario et aux États-Unis, c'est 1 km sur 10. Il y a 25 ans, l'âge moyen des infrastructures était de 10 ans. Le sous-investissement que l'on connaît depuis ce temps a fait passer l'âge moyen de notre réseau routier de 10 à 23 ans. Pour les membres de l'ACRGTQ et du Regroupement, il est clair qu'un investissement annuel de 400 millions $ de plus pour au moins les cinq prochaines années sur le réseau routier provincial, somme qui serait accordée par le ministre des Transports, monsieur Guy Chevrette, le ministre des Finances et futur premier ministre, monsieur Bernard Landry, amènerait la création de près de 10 000 emplois annuellement dans l'industrie routière québécoise. L'injection de cette somme aura notamment pour conséquences d'assurer la sécurité des automobilistes en plus de continuer à attirer le tourisme chez nous. "Il est aussi important de mentionner que, selon les données de Statistiques Canada, les usager des routes dépensent environ 35% plus d'essence dû au mauvais état des routes." Monsieur Delangis rapporte aussi que "la part des dépenses du ministère des Transports sur le réseau routier a diminué, passant de 70% en 1977 à 50% en 2000. Où va donc notre argent payé sur les plaques d'immatriculation et les taxes déjà perçues sur l'essence, sachant que seuls les revenus de taxes sur l'essence sont d'environ 1,5 milliard $ annuellement?"
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