L’agrément de conduite à l’avant plan
Règle générale, les véhicules utilitaires sport ne sont pas des parangons d’agrément de conduite. Balourds et encombrants, on les apprécie surtout pour leurs qualités de véhicule quatre saisons bien adapté aux jeunes familles actives qui ont besoin d’espace et de polyvalence. C’est en partant de ce constat que l’état-major de Toyota s’est appliqué à mettre au point sa nouvelle mouture du populaire Highlander. Esthétiquement, la calandre en forme de trapèze est l’élément le plus marquant et il s’accompagne de dimensions accrues, sauf la hauteur qui a été abaissée afin de rapprocher le comportement du véhicule de celui d’une automobile. L’habitabilité est certes la grande bénéficiaire du format agrandi du Highlander qui se distingue par des places arrière offrant tout l’espace désiré. Mais, attention, on ne peut en dire autant de la 3e banquette qui fait sans doute de ce modèle le seul 8 places sur le marché, mais dont l’accès est particulièrement pénible et où le confort est pour le moins rudimentaire. Soyons gentils en disant que de jeunes enfants ou des adolescents compréhensifs pourront sans doute s’en accommoder. À l’assaut de la concurrence
Mécaniquement, il n’y a pas de quoi réécrire l’histoire si l’on fait exception d’une toute nouvelle transmission automatique à 6 rapports à contrôle dynamique du couple. On peut aussi sélectionner un mode hiver qui enclenche le second rapport au lieu du premier au démarrage afin de privilégier l’adhérence sur route enneigée. Précisons aussi que le Highlander est proposé en version deux ou quatre roues motrices. ciMon essai du modèle à traction avant s’est toutefois déroulé sans heurts et m’a fait douter de la nécessité absolue du transfert de puissance à l’essieu arrière. Statu quo mécanique Sachant que 30% de la clientèle se rabat sur la version hybride, celle-ci reste au catalogue, mais ne fera son apparition qu’à la fin du printemps. Même si la puissance du V6 a été ramenée à 200 chevaux, celle-ci est bonifiée par 2 moteurs électriques, l’un à l’avant et l’autre à l’arrière dont la présence bonifie la puissance totale à 280 chevaux. Un 3e moteur à l’avant sert strictement à régénérer la force de freinage. Passons rapidement sur le freinage et la direction qui demeurent identiques à l’ancienne version du Highlander. Et c’est tant mieux, surtout que le volant est précis tout en offrant une bonne sensation. Quant au comportement routier, Toyota signe ici une prouesse en nous offrant un VUS qui échappe à la critique comme l’a démontré mon essai d’environ 300 km sur la Route 1 longeant le Pacifique entre Carmel et Big Sur en Californie. Parsemé de virages, ce parcours sinueux a mis en relief le bel équilibre du nouveau VUS de Toyota. L’abaissement du centre de gravité a vraiment eu des effets appréciables sur la tenue de route. La motorisation, d’une discrétion remarquable, joue aussi un grand rôle dans cet agrément de conduite avec un moteur très vif répondant sans délai à l’impulsion de l’accélérateur. Un temps de 7,6 secondes au sprint 0-100 km/h est d’ailleurs très éloquent à ce propos. La consommation est, disons, satisfaisante pour un engin ayant une capacité de remorquage 2264 kg. Toyota annonce une moyenne de 9,6 l/100 km, mais il faudra pratiquer une conduite réservée pour dupliquer cette mesure. Le confort, souvent le talon d’Achille de ce genre de véhicule est correct, mais je m’abstiendrais d’opter pour les pneus de 19 pouces qui, à l’essai, m’ont paru plus sensibles aux imperfections de la route. Habitacle spacieux Une autre nouveauté intéressante est cet immense coffret de rangement sur la console centrale dans lequel on peut même loger un ordinateur portable de bonne dimension. J’ai bien aimé aussi cette astuce consistant en un vide-poche en retrait dans la partie inférieure du tableau de bord. Génial. Il n’y a véritablement qu’un seul aspect du Highlander qui me tracasse et c’est l’énorme écart de prix entre la version d’entrée de gamme et le modèle le plus cher. En effet, on peut acheter un Highlander LE 2014 à 31 680 $ comme on peut acquérir une version hybride Limited à 52 450 $. Fiable, performant, confortable et fonctionnel, ce nouveau VUS mérite que l’on s’y attarde, mais en évitant de tomber dans le piège des versions trop luxueuses.
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