Le coureur des bois
Le Land Rover LR2 2013 a encore une fois démontré sa vraie nature, celle qui a mérité à la marque le vocable de coureur des bois. C’était à l’occasion du lancement de ce nouveau venu, un évènement qui a réuni en décembre dernier une centaine de membres de la presse internationale dans la région du Mont Tremblant, au Québec. Comme on dit chez nous, le groupe Land Rover Jaguar avait «mis le paquet» pour que l’on puisse expérimenter les véritables ressources de ce véhicule en nous faisant emprunter des sentiers forestiers où l’on n’oserait jamais poser une roue avec l’un de ces VUS dans lesquels le luxe a préséance sur les aptitudes hors-route. Qui plus est, la météo s’est montrée à la hauteur des attentes des organisateurs de cet essai inusité. En effet, la neige, la boue, les flaques d’eau profondes étaient toutes de la partie. La dernière fois que j’avais «brassé» un véhicule de la sorte, c’était également un Land Rover, le Range Rover, quelque part dans le nord de l’Écosse il y a une dizaine d’années. Mais, revenons au présent pour faire un bref inventaire de ce LR2 requinqué. Un prix attirant Un autre atout qui rend le LR2 particulièrement efficace dans des conditions difficiles est le «Roll Stability Control» (contrôle de la stabilité au roulis) dont les capteurs gyroscopiques analysent l’angle du véhicule afin de minimiser les dangers de capotage. Je dirais que je suis venu bien près de ce point de non-retour où l’on pouvait prévoir le pire. Or, le véhicule est retombé sur ses quatre pattes sans autre conséquence que la frousse de son conducteur. Le seul souvenir de ce hors-route rigoureux, sinon extrême fut un étrange sifflement provenant de la roue avant gauche du véhicule. Un des mécanos présents nous a tout de suite rassurés en mettant ce bruit strident sur le compte d’un caillou coincé entre l’étrier et le disque de frein. Le bruit est effectivement disparu aussi vite qu’il s’était manifesté. Vous ai-je dit que ce véhicule passe-partout a une garde au sol de 21 cm et qu’il peut s’immerger jusqu’à 50 cm? Comme dessert, on nous avait confrontés à une pente si abrupte que j’avais la tête collée au plafond près du pare-brise au moment d’attaquer cette difficulté. Plus de peur que de mal, encore une fois.
Fiabilité en progrès Au volant, l’ambiance est calme, le bruit bien tamisé, les sièges agréables et la visibilité sans reproche. Seul le dégivrage avec trois personnes à bord m’a semblé un peu déficient. Il faut préciser que l’on a pris grand soin de soigner l’équipement du véhicule avec des accessoires habituellement réservés à des voitures de grand luxe. Je pense par exemple à la chaîne audio qui transforme l’habitacle en une véritable salle de concert avec ses 17 haut-parleurs. Pour égayer l’intérieur, un toit vitré se prolongeant jusqu’aux places arrière est offert en option sur le modèle SE.
Des accessoires méritoires Cet utilitaire sport affiche aussi sa modernité par la multiplicité de ses aides à la conduite depuis le différentiel arrière Haldex autobloquant jusqu’au répartiteur électronique de la force de freinage en passant par le contrôle de stabilité dynamique. Sans être radicalement différent au plan de l’apparence, le LR2 se reconnaît à ses nouveaux blocs optiques, surtout à l’arrière où ils épousent la forme d’un 8. À l’intérieur, le tableau de bord et la console ont été redessinés et l’écran de 7 pouces donne accès à une multitude d’informations. Contrairement à l’Evoque qui semble céder aux tendances du design, le LR2 se présente comme le travailleur de la marque, soit un utilitaire sport fait pour la promenade, mais aussi la grosse besogne. Avec ses lignes classiques (pour ne pas dire carrées), il s’adresse à une clientèle qui saura l’utiliser pour ce qu’il est, un VUS costaud et polyvalent.
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