La fierté de Mazda
J’ai rarement vu des visages aussi réjouis que ceux des dirigeants de Mazda lors du lancement de leur nouveau multisegment compact, le CX-5. L’objet de cette bonne humeur est un véhicule utilitaire sport qui, d’une part, vient combler un vide dans la gamme du constructeur japonais et qui, de l’autre, marque les débuts d’une technologie appelée SkyActiv. Le CX-5 remplace le Tribute et pourrait même en principe remplacer le CX-7 tellement leurs dimensions sont proches. Mais au moment du lancement, on ne savait pas encore ce qu’il adviendrait de ce modèle, assis entre deux chaises. Quoi qu’il en soit, le véhicule que l’on nous a présenté à Los Angeles est le tout premier à réunir chacune des composantes du fameux système SkyActiv dont Mazda semble très fier. Il se résume à une série de mesures destinées à rendre le moteur 4 cylindres de 2 litres plus performant et moins gourmand. Ce moteur tout neuf se distingue par l’injection directe, une réduction de la friction des organes internes d’environ 30% et un taux de compression de 12:1, assurant une meilleure combustion. Si ce n’était de l’obligation de le nourrir avec de l’essence super, ce même moteur pourrait afficher un rapport de compression de 14:1. Ce que cela veut dire en clair, c’est que l’essence vendue ici n’offre pas un indice d’octane suffisant pour satisfaire l’appétit d’un moteur aussi poussé. Lors de notre essai et sans aucun effort pour économiser du carburant, notre moyenne n’a pas dépassé 7,7 l/100 km, ce qui est remarquable. On doit préciser toutefois que nous avons réalisé 50% du parcours sur autoroute. Les écologistes apprécieront également que le rejet de CO2 soit de 15% moins élevé que dans un moteur comparable sans SkyActiv. Et ce n’est pas tout. Le CX-5 regroupe dans l’ensemble SkyActiv un châssis à la fois plus robuste et plus solide grâce à l’utilisation d’un acier à haute résistance. La carrosserie, quant à elle, affiche un Cx (coefficient aérodynamique) abaissé de 0,33 et utilise autant que possible des pièces qui diminuent le poids global d’environ 10%. En somme, Mazda s’est rabattue sur des solutions éprouvées qu’il a combinées dans un seul et même véhicule en optimisant chacun des éléments empruntés. La fiabilité de tout ça ne saurait être mise en doute puisque nous avons affaire à des ingrédients sûrs.
Un essai révélateur Détail intéressant, la technologie SkyActiv sera bientôt offerte, jumelée à un moteur diesel dans le CX-5. Voilà qui compensera largement l’absence de modèles hybride dans la gamme Mazda.
Place au plaisir À l’intérieur, le dernier-né de Mazda présente un bulletin sans faute. L’accès est facilité par une garde au sol qui n’exige pas un escabeau pour s’installer au volant. Les sièges vous accueillent confortablement en ménageant les dos sensibles comme le mien. Plus encore, l’habitabilité est remarquable avec 5 bonnes places. Avec le grand pare-brise panoramique, on a l’impression d’être assis dans un cinéma en plein air. On peut alors contempler un tableau de bord où le métal et le bois font très bon ménage. Finalement, la soute à bagages modulable vient compléter l’aspect pratique du CX-5 qui, soit dit en passant, est offert avec 2 ou 4 roues motrices. En résumé, les gens de Mazda ont raison d’être fiers de leur nouveau venu. Contre des adversaires comme le CR-V de Honda, le Sportage de Kia et, bien entendu le nouvel Escape de Ford, le CX-5 a tout ce qu’il faut pour se tailler une place dans la catégorie de plus en plus populaire des utilitaires sport compacts.
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