La Porsche du juste milieu
Qu’on se le dise, le constructeur automobile le plus rentable de la planète se nomme Porsche. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le petit constructeur allemand a produit l’an dernier pas moins de 162 000 véhicules, une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Les profits dégagés par la marque de Stuttgart sur chaque véhicule vendu sont impressionnants et frisent les 18%. Cette marge bénéficiaire surpassent et de loin celles des autres constructeurs, y compris Audi, BMW et Mercedes-Benz. Et comme le dit l’adage : quand on est riche, on veut être de plus en plus riche. Et dans le but de s’enrichir davantage, Porsche introduit cette année le Macan, un nouveau VUS compact dont le mandat est de rivaliser avec les Audi SQ5, BMW X4 et Mercedes-Benz GLA 45 AMG. On se rappellera que le lancement du premier VUS dans l’histoire de Porsche, le Cayenne en 2003, avait propulsé le constructeur germanique vers de nouveaux sommets en permettant de doubler ses ventes. Or, la venue de ce bébé Cayenne devrait permettre à Porsche d’augmenter la production totale de ses usines à 200 000 véhicules par an, dont 50 000 Macan.
Et si on continue au jeu des comparaisons, le Macan est plus court et moins haut que son grand frère Cayenne. Sans surprise, l’habitacle de ce dernier propose un meilleur dégagement aux places arrière. Le hayon tronqué et incliné du Macan lui fait perdre de l’espace dans le coffre avec un volume de 500 l comparativement à 670 l dans le Cayenne – les sièges arrière relevés. Une fois les dossiers rabattus, le volume passe à 1500 l contre 1780 l. S ou Turbo ? Toutefois, on s’entend pour dire que la version Turbo profite d’une apparence plus musclée, notamment, au niveau du bouclier avant, de l’aileron arrière, des lamelles latérales et des sorties d’échappement. L’équipement de série est aussi plus complet et compte sur des phares bi-xénon directionnel, une sellerie en cuir, un siège conducteur électrique à 18 réglages, un plafond en alcantara, un système audio BOSE ambiophonique de 545 W avec 14 haut-parleurs, et un système PCM avec module de navigation et écran tactile de grande dimension. Sur la route, le Macan Turbo propose un comportement plus sportif grâce à des jantes de 19 pouces et disques de frein de plus grande dimension, d’un châssis surbaissé à ressorts hélicoïdaux doté du système PASM qui ajuste l’amortissement en fonction du profil de la route et du style de conduite. Somme toute, l’exclusivité ça se paye chez Porsche!
Pour relayer la puissance du moteur aux quatre roues motrices à prise permanente, les ingénieurs ont retenu les services de la boîte de vitesse PDK (Porsche Doppelkupplung) à 7 rapports. Cette transmission semi-automatique à double embrayage est l’une des plus fluides sur le marché. Au moment opportun, elle procure des changements de vitesse ultrarapides et sans rupture de couple en préparant le rapport suivant alors qu’une vitesse est déjà engagée. Pour les amants de boîte manuelle, une version GTS serait en préparation. De même, il est possible que le V6 diesel de 3,0 l traverse éventuellement l’Atlantique. Au volant L’assise est basse et la position de conduite sans reproche, on peut juste maugréer contre l’inclinaison du pilier A et la largeur des montants B et C qui nuisent à la visibilité. Une fois lancé, le ronronnement du système d’échappement ne laisse planer aucun doute sur les performances des 2 moteurs avec des temps d’accélération dignes d’une 911. Si la version Turbo donne des frissons, la S s’avère la plus homogène alors que ses tarifs militent en sa faveur.
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