|
|
Un best-seller sous le bistouri
Les véhicules utilitaires sport compacts connaissent depuis quelques années une popularité absolument phénoménale. À tel point qu’il ne faut pas se surprendre quand on apprend que le Nissan Rogue est le modèle le plus vendu de la gamme de ce constructeur franco-nippon. Il devance en effet la petite Versa, la compacte Sentra, l’Altima et compagnie avec 68 984 unités livrées en 2013. Et Nissan n’est pas le seul constructeur à connaître un tel succès avec un VUS petit format. Pensez au CR-V de Honda ou au réputé RAV 4 de Toyota. De là l’importance de surveiller ses arrières dans cette catégorie du marché où la réussite tient à l’innovation du produit. Lors d’une présentation tenue à Nashville au Tennessee, pas très loin de l’usine nord-américaine de Nissan à Smirna, on nous a décliné les principales nouveautés apportées à l’édition 2014 du Nissan Rogue. La liste est longue, comme quoi Nissan travaille d’arrache-pied pour poursuivre sur sa lancée. Le véhicule bénéficie d’une nouvelle architecture et remplace non seulement l’ancienne version, mais aussi les modèles X-Trail et Qashqai. Il a été conçu spécifiquement pour le marché nord-américain et entend répondre aux besoins des jeunes familles. À ce titre, la version SV peut recevoir une 3e rangée de sièges, faisant du Rogue un 7 places dont l’espace cargo a été étudié pour se prêter à 18 configurations différentes. On nous en a d’ailleurs fait une savante démonstration lors du dévoilement en installant par exemple une longue échelle se prolongeant jusque dans l’espace du siège avant droit. Même avec la 3e banquette en place, il reste 266 l d’espace pour les bagages, autant que dans une berline Infiniti Q50 hybride. Et c’est sans compter sur la généreuse console centrale.
Nissan a aussi voulu rendre le nouveau Rogue d’une utilisation facile, principalement en ce qui a trait à la connectivité avec les différents accessoires électroniques. Voilà un effort louable pour des gens qui, comme moi, sont peu ou pas familiers avec ce genre de technologie. Il faudra, par contre, avoir l’œil ouvert et le bon, pour reconnaître le Rogue 2014 de l’ancien. Il est notamment plus petit sans en avoir l’air avec 25 cm de moins en longueur. Les feux arrière sont désormais enveloppants tandis que l’éclairage vers l’avant bénéficie de diodes électroluminescentes en équipement de série dans les trois séries offertes : S., SV et SL. Un toit panoramique est aussi proposé en option tandis que l’abattant arrière en matière composite peut être doté d’une commande électrique. À l’intérieur, Nissan se targue d’offrir les sièges chauffants les plus rapides de l’industrie, ce que mon postérieur n’a pas été en mesure de vérifier. Par contre, j’ai apprécié les matériaux souples qui, de toute évidence, adouciront tout contact inopiné avec le tableau de bord. Bravo aussi pour ces sièges dont le support latéral est meilleur que dans le Honda CR-V. À noter si vous avez le dos en compote comme moi.
Si la présentation du Rogue a bénéficié d’une belle attention, le comportement sur route cède la place à quelques critiques. Ainsi, un seul moteur, un L4 de 2,5 l et 170 cheveaux figure au catalogue et il m’a semblé un peu chétif au moment de s’élancer. Les choses se passent toutefois un peu mieux par la suite, mais un léger gain de puissance serait appréciable. La seule transmission, une automatique CVT est très transparente contrairement aux premiers exemplaires de ce type de boîte. La direction n’est pas très communicative par ailleurs, mais au moins on bénéficie d’un court diamètre de braquage, ce qui est toujours apprécié en utilisation hors-route alors que les arbres se donnent la main pour nous bloquer la route. Les appuie-tête à l’arrière qui ressemblent à de petits soldats au garde-à-vous nuisent à la visibilité, ce qui rend la caméra de marche arrière quasi obligatoire. À ce propos, la liste des options du Rogue est exhaustive et on trouve une cascade d’équipements de sécurité allant du système de retenue en pente au freinage actif en passant par ce que le jargon de la technologie appelle l’ «active ride control». On en a même fait la démonstration en nous faisant rouler sur des dos d’âne dont les rebonds nous sont apparus moins notables avec ce système. Alléluia. J’appellerais cela un assouplisseur de revêtements bosselés. Quoi qu’il en soit, le plus important est de constater que la tenue de route est très satisfaisante sur tout genre de terrain. Quant aux gadgets ad infinitum, on s’en passerait quelquefois. Je bouclerai cet essai en vous disant que l’on peut s’attendre à une consommation moyenne de 8 l/100 km, ce qui n’est ni un exploit ni une catastrophe. Il ne fait aucun doute que cette nouvelle génération du Nissan connaîtra autant de succès que l’original. Car, malgré certaines réserves, le produit mérite de se retrouver sur votre liste de magasinage.
|
© InfraStructures - Tous droits réservés - All rights reserved |
Partagez sur Facebook / Share on Facebook 
