Clair comme de l'eau de source


ITT Industries, Collaboration spéciale

De la conception à la commercialisation, ITT Industries Sanitaire a mis 18 mois à lancer une technologie absolument inédite pour le traitement des eaux usées.

Dans les régions où l'eau est rare, les collectivités comme les industries sont à la recherche de systèmes efficaces pour épurer les eaux usées avant rejet au milieu naturel, recyclage en irrigation ou utilisation industrielle.

Sanitaire répond avec un procédé technologique d'avant-garde nommé MBR (Membrane Bio Reactor), un système à deux étapes combinant aération-traitement biologique et filtration sur membrane pour obtenir une eau réutilisable de haute qualité.

"Cette technique peut aider à résoudre certains problèmes de pénurie d'eau", déclare Michael Dimitriou, responsable du projet MBR. "L'eau réutilisable de haute qualité permet aux clients de répondre aux nouvelles réglementations de plus en plus contraignantes."

La première étape consiste en un traitement biologique. Après avoir insuflé de l'air dans l'effluent on utilise les bactéries pour en réduire le contenu organique. La deuxième étape consiste à filtrer l'eau au travers de membranes ressemblant à des colonnes de petits brins de paille aux pores microscopiques, qui retiennent les impuretés. "Le résultat final est une eau limpide comme le cristal, sans bactéries, virus ni autres agents pathogènes", explique monsieur Dimitriou. Même si les MBR existent depuis un certain temps, Sanitaire a mis au point un procédé en deux étapes.

D'autres systèmes MBR prévoient une simple membrane de filtrage à l'intérieur d'un réacteur biologique, optimisant l'étape de filtrage. Avec le MBR à deux étages, l'étape de filtrage et l'étape biologique sont toutes deux optimisées car physiquement séparées à l'intérieur de la même cuve.

Le système MBR offre une multitude d'avantages par rapport aux autres systèmes. Il fournit un effluent de haute qualité, produit une quantité de boue inférieure, réduit les coûts d'énergie et d'épuration et traite l'eau usée en huit heures, contre les 24 heures des méthodes classiques.

"Le suivi du process peut être effectué automatiquement, sans aucune intervention humaine pour la prise de décisions", précise monsieur Dimitriou. Le MBR occupe également moins d'espace. Pour exécuter la même quantité de travail, un système traditionnel exige cinq fois plus de place et un grand nombre d'étapes.

Cette nouvelle technique s'inscrit dans le programme d'action de Sanitaire en direction de ce créneau ­ à la croissance rapide. Tandis que le marché du traitement des eaux usées offre un taux de croissance de 4 à 6% par an, le marché des méthodes de traitement avancées connaît une expansion de 12% ou plus. Michael Dimitriou évalue le prix moyen d'un MBR entre 1 million $ et 1,5 million $. Pour Sanitaire qui maîtrise les processus de traitement biologique nécessaire aux systèmes avancés, "accorder toute son attention à ce marché prometteur représente un bon choix stratégique."

Et les promesse sont tenues! Un mois à peine après le lancement du MBR, la première grosse commande est arrivée de Sandpiper Development Company, une société de mise en valeur installée en Caroline du Nord. Sandpiper utilisait un système de filtrage classique encombrant et insuffisant pour produire la qualité d'eau nécessaire à l'irrigation. Le MBR que la société a acheté peut produire 900 000 l/j d'eau clarifiée.

Pour le MBR, Sanitaire a utilisé pour la première fois la méthode "conception de produits basée sur la valeur" (VBPD). Une équipe de 30 personnes provenant des différentes parties de la division - Sanitaire U.S, Sanitaire U.K. et la division PCI ­ ont travaillé en cohésion et formé des partenariats avec des fournisseurs clé, comme le fabricant allemand de membranes de filtration Puron.

Au cours de ce processus, Sanitaire a fait une utilisation intensive de la "voix du client" en consultant ses clients à chaque étape, afin de s'assurer que le produit final correspondrait à leurs besoins. "Pour Sanitaire l'utilisation de la méthode VBPD fut une première, et un succès", déclare Michael Dimitriou.


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