Hyundai Santa Fe, l'adolescence, l'âge ingrat Par Jacques Duval
Depuis son apparition en 2000 (comme modèle 2001), le Santa Fe est devenu un joueur clé dans la ligne de produits offerts par Hyundai. Alors que la marque coréenne se lance dans ce qu'elle appelle un 24/7, soit le lancement de 7 nouveaux modèles en 24 mois, il semblait tout à fait normal que le plus gros VUS du manufacturier s'actualise et se refasse une beauté. Exit les lignes arrondies et globuleuses qui avait donné au Santa Fe une gueule d'une autre époque, place aux lignes plus acérées et à un ton plus moderne.
Plus large, plus haut, plus long... Le Santa Fe est offert avec le choix d'un moteur V6 de 2,7 litres, produisant 185 chevaux marié à une transmission manuelle à 5 rapports ou automatique à 4 rapports. Aussi offert, un V6 3,3 litres capable de développer 242 chevaux couplé à une transmission automatique à 5 rapports. Considérant qu'il accuse un excès de poids de 166 kg lorsqu'opposé au RAV4, le manque de puissance se traduit en une conduite beaucoup plus ennuyante et sans fougue. Une suspension indépendante aux quatre roues très efficace, rend la conduite très douce et sans soubresauts notables. L'habitacle du Santa Fe est quant à lui une grande déception. Après tout, quand on voit les améliorations apportées à l'extérieur, on est en droit de s'attendre à ce que le miracle ce soit étendu à l'intérieur. Ce n'est pas autant l'ergonomie que le choix des matériaux que je remets en question. Au premier contact, l'environnement est froid et sans personnalité. Des gris insipides ton sur ton se succèdent. Ajoutez à ceci une insonorisation insuffisante, et un confort précaire et le résultat laisse sur son appétit. Il y a bien quelques côtés positifs, comme le dégagement offert au conducteur et aux passagers, la position de conduite, mais outre ces quelques avantages, l'extérieur est définitivement le point fort du Santa Fe. Notez qu'il est également offert avec une troisième rangée de bancs pour accommoder deux passagers. Prenez garde de ne pas asseoir une personne que vous aimez bien dans ces bancs, puisque cette dernière risque de ne plus jamais vous adresser la parole. Ce risque est proportionnel au temps passé sur la banquette. Tout est-il seulement une question de prix?
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