Les machines contrôlées par des automates programmables présentent des dangers

La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) dévoile aujourd'hui les conclusions de deux enquêtes sur le décès d'une travailleuse de Planchers de Bois Francs Wickham et sur un accident qui a causé des blessures graves à un mécanicien de l'usine Kruger Wayagamack. L'accès à des zones dangereuses de machines alors que ces dernières sont contrôlées par des automates programmables figure notamment parmi les causes de ces accidents. Mentionnons qu'au cours des six dernières années, la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec a déploré six décès survenus dans de telles circonstances.

 

Rappel des événements
Le 21 mai 2004, une travailleuse des Planchers de Bois Francs Wickham, une entreprise qui se spécialise dans la fabrication de lattes de planchers en bois dur, procède à l'empaquetage des gros paquets de lattes. La travailleuse exécute sa tâche près d'un convoyeur dont le déplacement vertical est commandé par un automate programmable. Alors qu'elle tente de ramasser une latte de bois tombée du convoyeur, celui-ci descend et lui coince la tête. La travailleuse décède des suites de ses blessures.

Le 24 juin 2004, un mécanicien de l'usine de pâtes et papiers Kruger Wayagamack de Trois-Rivières termine la réparation d'un butoir contrôlé par un automate programmable. Au moment où le travailleur remet en fonction le système pneumatique en ouvrant une valve située derrière le butoir, ce dernier se rétracte. Coincé aux épaules, le mécanicien subit des blessures graves.

 

Constatations de la CSST
Dans les deux cas, les enquêtes ont permis à la CSST de retenir, entre autres, les causes suivantes pour expliquer ces accidents :

- une zone dangereuse de la machine, qui comporte des risques de coincement, est accessible;
- la machine est contrôlée par un automate programmable lors de l'intervention des travailleurs.

 

Mesures de prévention
Quand une machine est contrôlée par un automate programmable, l'employeur doit s'assurer de rendre inaccessibles les zones dangereuses.

Pour les travaux de maintenance ou de déblocage d'une machine, il faut appliquer une procédure de cadenassage conforme aux exigences du Règlement sur la santé et la sécurité du travail.

Source: Commission de la santé et de la sécurité du travail


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