InfraStructures - Décembre 2003 / Janvier 2004 - INFRA 2003 - Des solutions concrètes aux nouveaux défis du marché

INFRA 2003 - Des solutions concrètes aux nouveaux défis du marché

Les principaux acteurs du milieu des infrastructures municipales s'étaient donné rendez-vous en novembre dernier dans le cadre de la 9e édition de la Semaine des infrastructures urbaines, INFRA 2003, afin de discuter des principaux enjeux auxquels fait face le marché de la réhabilitation au Québec et d'explorer de nouvelles pistes de solution.

Comme l'a indiqué Johanne Desrochers, présidente-directrice générale de l'Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ) et présidente du comité organisateur d'INFRA 2003 "le marché de la réhabilitation des infrastructures a beaucoup évolué. Quasi inexistant il y a à peine dix ans, il a connu une grande croissance et représente aujourd'hui une part de plus en plus importante des interventions réalisées au Québec." Il importe maintenant de gérer cette croissance et de s'assurer que l'option de la réhabilitation propose une solution adéquate aux besoins des gestionnaires d'infrastructures.

La Coalition pour le renouvellement des infrastructures évalue les investissements nécessaires à la remise à niveau des infrastructures à 1 milliard $ par année pour les 15 prochaines années, somme à laquelle devront s'ajouter des investissements additionnels de 1,8 milliard $ pour les aqueducs et les égouts d'ici 2006. Le gouvernement du Québec estime pour sa part que les besoins prioritaires en matière de réseaux d'eau s'élèvent à 3 milliards $ d'ici 2007. Si 47% de ces besoins seront comblés par des investissements publics, "il reste 53%, ou 1,6 milliard $, à combler aux prix de choix et d'efforts inévitables à faire en tant que société" a rappelé Manon Charron, sous-ministre adjointe aux opérations au ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir (MAMSL).

Invité d'honneur du déjeuner-causerie, le ministre Jean-Marc Fournier, a confirmé que les sommes nécessaires à la remise à niveau des infrastructures n'étaient pas toutes nécessairement disponibles. "Si nous voulons répondre aux besoins en infrastructures, nous devrons avoir recours aux gouvernements provincial et fédéral, aux instances municipales et, éventuellement, au secteur privé", a-t-il ajouté. Monsieur Fournier a également appelé le monde municipal à faire preuve de créativité afin d'assurer la pérennité des infrastructures urbaines et combler les besoins existants par le biais de méthodes productives et de solutions à la fois économiques et durables.

Madame Charron a par ailleurs annoncé la mise sur pied prochaine d'une "Table Infra" qui regroupera les intervenants du milieu. Plusieurs organismes seront invités à siéger à cette table : l'Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités, la Coalition pour le renouvellement des infrastructures, l'Association des ingénieurs-conseils du Québec, l'Association des ingénieurs municipaux du Québec, Réseau environnement, ainsi que le CERIU.

Comme l'a indiqué Francine Ruest-Jutras, mairesse de Drummondville et présidente de l'Union des municipalités du Québec, "la saine gestion des infrastructures fait appel à une combinaison de décisions qui relèvent des sphères politiques, administratives et techniques". C'est pourquoi les participants à la "Table des infrastructures" seront appelés à discuter des mesures à prendre concernant tant la réglementation, que les bonnes pratiques de gestion et l'innovation technologique.

Les participants ont eu l'occasion d'amorcer hier cette réflexion en présence de neuf panélistes. Les échanges qui ont eu lieu lors de cette séance ont mis en lumière la capacité limitée du financement à résoudre les problèmes actuels et permis de conclure que seule une vision commune accompagnée d'une collaboration active des divers intervenants constituaient une solution viable.

L'exposition conjointe sur L'avenir de l'enfouissement des réseaux de distribution au Québec, inauguré en présence de nombreux dignitaires des entreprises et organismes partenaires, présentait les premiers résultats des plus récents travaux québécois en matière d'enfouissement des réseaux techniques urbains. L'exposition mettait en vedette trois projets pilotes innovateurs, fruits du plus grand effort de concertation dans le domaine des infrastructures urbaines au Québec.

Sous le thème "L'évolution du marché de la réhabilitation des infrastructures : une nouvelle dynamique s'impose", INFRA 2003 réunit plus de 100 conférenciers-experts du Canada, des États-Unis et d'Europe, qui viennent présenter les plus récents développements en matière de gestion, d'auscultation, d'entretien et de réhabilitation des réseaux d'aqueduc, d'égout et de voirie municipaux.

Source: CERIU