Nissan Murano : une agréable surprise... Par Jacques Duval
Il n'y a pas si longtemps, Nissan semblait se spécialiser dans la production de véhicules dont le stylisme ciblait une clientèle plutôt conservatrice. Depuis le mariage de raison avec Renault, les choses ont changé de façon spectaculaire. Le coup d'envoi a été donné avec la surprenante Altima l'an dernier, suivie de l'incontournable 350Z. Mais si cette dernière fait l'unanimité par son tempérament sportif, la finition très perfectible et les matériaux de qualité moyenne de l'habitacle nous forcent à apporter un bémol à sa fiche. Et c'est justement la crainte que j'avais lorsque le Murano est apparue. Sa silhouette est indéniablement l'une des plus jolies sur le marché, mais qu'en était-il de son habitacle et se sa qualité générale ? Heureusement pour Nissan, c'est réussi. Une inspection rapide m'a permis de découvrir une voiture sans reproche en fait de finition et de qualité des matériaux. De plus, comme sur plusieurs autres nouveautés chez ce constructeur, le design impressionne. Dans l'habitacle, la pièce de résistance est un module central qui abrite les commandes de la climatisation, du système audio, de l'ordinateur de bord et du système de navigation offert en option. L'utilisation d'aluminium brossé produit un heureux contraste entre les grandes surfaces uniformes. Soulignons au passage que le pédalier est réglable de même que le volant et le groupe d'instruments monobloc. Pour être en harmonie avec la vocation multifonction du Murano, les espaces de rangement ne font pas défaut. Le bac dans la console centrale est à deux niveaux tandis que les espaces de rangement sont nombreux et pratiques. Le téléphone mobile, les verres fumés, la monnaie, les gobelets et les bouteilles d'eau ont chacun un espace qui leur est destiné. La capacité de chargement est dans la bonne moyenne et presque égale à celle du Pathfinder, pourtant 10 cm plus long que le Murano. Les dossiers arrière séparés rabattables et inclinables peuvent être débloqués à partir de l'espace de chargement, une caractéristique qui sera prisée. Les stylistes n'ont cependant pas voulu jouer trop fort la carte du 4X4 puisque ce véhicule n'est pas un tout-terrain pur et dur. C'est davantage un multifonction capable de rouler en terrain accidenté sans avoir la robustesse et les capacités de conduite hors route d'un Pathfinder. Ce qui explique pourquoi la silhouette concilie les éléments visuels d'un VUS et d'une automobile. Cette approche ne donne pas toujours d'heureux résultats, mais cette fois, c'est réussi. En fait, c'est surtout la calandre qui harmonise les divers éléments. Elle traverse l'avant de part en part et elle est délimitée par des blocs optiques constitués de phares à jumelage vertical qui se poursuivent dans les ailes. La partie arrière n'a pas été négligée pour autant avec un hayon en matériau composite de forme arrondie qui donne du relief. L'impact visuel de la silhouette est accentué par la présence de pneus de 18 pouces. Malheureusement, je crains qu'il soit difficile de trouver des pneus d'hiver par la suite. Mécanique à part Les freins à disques ventilés aux quatre roues intègrent le système d'assistance au freinage (BA) et celui de distribution électronique de la puissance de freinage (EBD) Ce modèle est également doté d'un module de contrôle dynamique intervenant automatiquement sur le freinage et le couple moteur en situation de sous-virage, de survirage et de conduite sur chaussée glissante. Le Murano est également équipé du contrôle de la traction (TCS) offert sur la version SE seulement. Un bel équilibre Sur la route, le conducteur a l'impression de piloter une berline dotée d'un centre de gravité un peu plus élevé que la moyenne. Mais cela n'empêche pas ce Nissan tout usage de posséder des bonnes manières en fait de tenue de route et de stabilité directionnelle. Il sous-vire poussé à l'extrême, mais c'est bien raisonnable. Ce modèle est l'une des agréables surprises de l'année. Il est vrai que la version plus économique est moins spectaculaire, mais force est d'admettre que c'est ce que Nissan a fait de mieux en fait de véhicule tout usage. Et puisque personne ne roule en forêt avec un VUS, ses aptitudes limitées en conduite hors route ne sont même pas un handicap.
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