Vitara et Grand Vitara :
Suzuki à l'assault de nouveaux sommets
Par Jacques Duval
L'association de Suzuki et de General Motors sur le marché nord-américain dure depuis des années. Elle a permis à Suzuki de commercialiser ses produits chez nous et à General Motors de disposer d'une gamme de petits véhicules économiques. Ayant décidé de faire sa propre place sur le marché, Suzuki passe directement à l'attaque avec le dévoilement d'un nouvel utilitaire sport livrable en deux versions: le Vitara et le Grand Vitara. Au courant de l'année, le Vitara 2 portes et le Vitara décapotable viendront s'ajouter à la gamme des 4x4 compacts de Suzuki. On se souvient que cette multinationale japonaise a été la première à proposer un mini 4x4 d'abord appelé Samouraï, puis Sidekick. Inchangé pendant de nombreuses années, le Sidekick s'est fait damer le pion par le Honda CR-V, le Toyota RAV4 et la Subaru Forester, trois véhicules plus modernes dotés de la transmission intégrale à quatre roues motrices en permanence. Pour reprendre sa place dans le peloton, Suzuki a remanié le Sidekick de fond en comble et lui a donné le nom de Vitara, nom qu'il porte depuis 1988 sur les autres marchés mondiaux. Les 4x4 compacts: un segment du marché en pleine croissance Souple et silencieux, le V6 du Grand Vitara livre un couple convenable à bas régime, ce qui permet des reprises franches et permet de franchir les endroits accidentés en douceur. À plus haut régime, le V6 semble manquer de puissance, mais il est indéniable que ce moteur moderne procure au Grand Vitara un raffinement appréciable. Essai en Colombie-Britannique Sur le plan du confort de suspension, les deux versions du Vitara marquent des progrès importants lorsqu'on les compare aux anciens Sidekick, Tracker et Sunrunner. Cette amélioration provient essentiellement de l'empattement plus long (248 cm au lieu de 220 cm), du châssis plus rigide et de la présence d'un essieu arrière rigide guidé par cinq bras. Sur route sèche, on ne peut rouler qu'en mode 2 roues motrices, mais la tenue de route est saine et le tangage qui caractérise tant de 4x4 est bien mieux contrôlé. La tenue de cap est en nette progression par rapport au Sidekick, sans toutefois égaler celle des modèles concurrents qui ont été développés à partir de voitures de tourisme. L'habitacle entièrement redessiné bénéficie aussi de ce vent de renouveau. L'instrumentation logée sous une visière qui se prolonge vers le centre comprend un compte-tours de série. Les commandes à glissière du chauffage et de la climatisation (de série sur la JLX), moins pratiques que les commandes rotatives, sont néanmoins bien placées. Notons au passage que les boutons de la radiocassette sont bien trop petits, défaut assez fréquent sur les produits d'origine nipponne. Par contre, on appréciera la multitude d'espaces de rangement répartis dans tout l'habitacle ainsi qu'un volant inclinable, des rétroviseurs à commande électrique et un essuie-glace arrière. La position de conduite relativement haute procure au conducteur une bonne visibilité qui aurait pu être excellente n'était-ce des appuie-tête arrière qui obstruent partiellement la vision par le rétroviseur. Les sièges fermes mais confortables manquent de largeur pour les personnes plus corpulentes et le manque de largeur de l'habitacle nuit aussi au dégagement aux épaules et aux hanches. À l'arrière, le Grand Vitara présente un plus grand volume habitable que le Sidekick et un bon dégagement à la tête. Comme sur tous les 4x4, la forte garde au sol se traduit par un seuil de porte relativement haut. Les portes arrière sont étroites, mais la banquette rabattable en deux parties permet d'accueillir deux adultes dans un confort raisonnable. En somme, un habitacle accueillant et confortable, d'une finition soignée. En conclusion Dès qu'on rejoint le bitume, cette véritable chèvre de montagne se transforme en routière confortable et agréable à conduire.
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