Nouveautés automobiles
par Jacques Duval
Le marché des utilitaires sportifs est en pleine ébullition. Non content d'en être un des leaders avec ses modèles Jeep Cherokee et Grand Cherokee, la compagnie Chrysler joue encore une fois d'astuce pour ouvrir un créneau qui n'a jamais été exploité: celui des modèles intermédiaires. Les recherches en marketing de la division Dodge ont démontré qu'il y avait un lucratif marché pour un utilitaire sport plus gros qu'une version compacte, mais moins encombrant qu'un modèle comme le Ford Expedition ou encore le Chevrolet Suburban. Jusqu'à tout récemment, les responsables de Dodge ne croyaient pas avoir une plate-forme adéquate pour élaborer ce nouveau concept. Toutefois, l'arrivée de la camionnette intermédiaire Dakota l'an dernier leur a donné les outils nécessaires. Le Durango pouvait se concrétiser. Une fondation solide La suspension avant à barre de torsion est similaire à celle du Dakota. Elle est toutefois abaissée de 2,5 cm afin de faciliter l'accès à bord. À l'arrière, les ingénieurs ont retenu la combinaison ressorts elliptiques / essieu rigide. De plus, des beignets absorbants en uréthane à l'avant comme à l'arrière empêchent la suspension de talonner. Toujours au chapitre de la suspension, des barres antiroulis avant et arrière plus grosses que celle utilisées sur le Dakota font partie intégrante de la suspension du Durango. Des freins plus gros, une direction à billes à assistance variable, des freins arrière avec système ABS en équipement standard, voilà autant d'éléments révisés ou améliorés. Soulignons au passage que des freins ABS aux quatre roues sont disponibles en option. Compte tenu des multiples utilisations anticipées, trois moteurs sont au menu. Le plus modeste est le V6 3,9 litres de 175 chevaux et il ne sera disponible qu'en fin de 1998. Vient ensuite le V8 5,2 litres d'une puissance de 230 chevaux. Sa consommation est plus modeste que le 5,9 litres offrant 15 chevaux de plus. Le rouage d'entraînement comprend également une boîte automatique à quatre rapports tandis que le système 4x4 à temps partiel est en équipement régulier. Un système intégral est également disponible en option. Ce dernier permet de choisir les modes suivants: 2x4, 4x4, 4x4 intégral, neutre et enfin 4x4 partiel avec mode «LO». Soulignons que seuls les modèles quatre roues motrices seront disponibles la première année.
Un aménagement intérieur ingénieux Les sièges sont confortables sans plus tandis que le tableau de bord est plus ou moins semblable à celui du Dakota. C'est sobre et simple à la fois alors que chaque chose est à sa place et facile d'accès tandis que le coffre à gants est relativement modeste. Le plastique utilisé dans la cabine est de bonne qualité tandis que la finition était supérieure à la moyenne. Il sait plaire Le moteur V8 5,2 litres permet d'accélérer avec vivacité et la boîte automatique effectue son travail en douceur. Cette note positive est annulée par une direction floue au centre qui nécessite une certaine acclimatation puisqu'au cours des premiers kilomètres, il est facile de louvoyer sur la route. Une agréable surprise est la qualité de la suspension. Non seulement les cahots et les bosses sont absorbés sans problème, mais les vibrations et les bruits sont très bien filtrés. La tenue de route se mérite aussi de bonnes notes alors que le Durango enfile les virages avec aplomb en dépit d'un centre de gravité élevé. C'est le genre de véhicule au volant duquel on pourrait rouler des heures sans se fatiguer. En conduite hors route, le Durango s'est moqué des obstacles. Aussi bien les chemins boueux que les côtes à pic ont été maîtrisés sans problème. Il faut cependant déplorer que les commandes de la boîte de transfert soient au plancher. Un autre succès?
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