InfraStructures - octobre 1997 - 15e anniversaire de Montréal Tracteur Les affaires tournent à plein régime

15e anniversaire de Montréal Tracteur
Les affaires tournent à plein régime

par Claude Fugère

Les affaires roulent tellement bien pour Montréal Tracteur que la compagnie envisage de prendre de l'expansion outre-frontière en ouvrant une succursale dans le nord-est américain.

Beaucoup de chemin parcouru, pour ce fournisseur de pièces de remplacement de machinerie lourde de marque Caterpillar. Partie de rien il y a 15 ans, l'entreprise compte maintenant 55 employés à ses installations de 40 000 pieds carrés de Baie D'Urfé, en banlieue de Montréal.

Angelo, Joe et Enzo de Montréal Tracteur

L'emplacement actuel à Baie d'Urfé

"Au début, on était trois dans un petit atelier de 1 500 pieds carrés, y compris le bureau, et on travaillait du lundi au dimanche", se souvient en riant Enzo Masciotra, l'un des associés, avec son frère Angelo et un ami d'enfance, Joe Amato. Aujourd'hui, Montréal Tracteur a des clients aussi loin qu'en Allemagne, en Afrique, au Moyen Orient, en plus de couvrir l'est canadien, de l'Ontario aux Maritimes, et le nord des Etats-Unis.

Parmi ses clients au Québec, Montréal Tracteur compte des entreprises de construction, des compagnies forestières et minières comme l'Iron Ore et les Mines Wabush. "Avec le temps, on est allé plus loin que simplement fournir des pièces de remplacement neuves ou usagées; on remet aussi complètement à neuf toutes les composantes du train de roulement, qu'il s'agisse de transmissions, différentiels ou convertisseurs de couple", dit Enzo Masciotra, le directeur des ventes.

Pour expliquer cette réussite, les 3 associés ont su bien s'entourer: "on a bâti une bonne famille", dit Enzo Masciotra. "Si une composante doit être livrée pour le lendemain, les employés vont rester sans qu'on leur demande. Ils sont fiers de ce qu'ils font. Chaque composante remontée à neuf porte la signature du mécanicien qui en était responsable."

Il affirme que la rencontre avec Marc Couturier, qui allait devenir chef d'atelier, a été déterminante pour son entreprise. "C'est lui qui nous a convaincus qu'on devait offrir la remise à neuf des composantes. Il tra-vaillait à son compte au Nouveau-Brunswick et on l'avait engagé pour qu'il aille remplacer une transmission au fin fond des bois. Aujourd'hui, ses deux fils aussi travaillent avec nous."

Pour les frères Masciotra arrivés d'Italie très jeunes au Québec, le goût de travailler dans la machinerie lourde remonte à l'enfance. "Un jour, mon père qui était opérateur de pelle excavatrice à câbles m'a dit: viens avec moi, je vais te montrer ce que je fais; et il m'a demandé de graisser l'entraînement de sa Bucyrus Erié. J'étais fou de joie, se souvient Enzo Masciotra. Aujourd'hui, quand mon père vient nous rendre visite à l'atelier, il nous trouve complètement fous de faire tout ce que nous faisons."